Il y a manière de se réjouir. Paraît-il. Ce n'est plus noir tout noir, ce n'est pas blanc non plus, mais il y aurait comme l'ombre d'un signal positif. Il était temps. Nous sommes gris. Mais non, pas un coup dans le nez, ce n'est pas le moment de se fendre la pêche, quoique. C'est juste que le noir a viré au gris. Il faudrait le féliciter de son effort: congratulations! C'est qu'il y a des indicateurs qui trahissent la performance et qui ne sauraient mentir. Oui, un petit arrangement par-ci, un petit arrangement par-là, ce n'est pas méchant si ça peut faire avancer les choses. Un petit coup de pouce, un dernier pour la route? Pour nous enfoncer davantage? De grâce, ce n'est pas la peine de vous déranger pour autant, si le navire a pris l'eau, c'est qu'il supportait trop de poids: la charge était monstrueusement inadéquate. Alors on fait quoi maintenant, on enfonce un énième clou? Surtout pas. Soyons fair-play, et apprécions les demi-teintes à leur juste valeur. Soyons optimistes et pas de mouron: le blanc est une autre valeur, qu'il s'agira d'arracher au forceps. Allez, haut-les-cœurs ! Encore un petit effort à faire et on va y arriver. Avec la bénédiction du Fonds monétaire international et qui de droit. Au final, c'est lassant. Mais lorsque l'on risque la noyade, l'on s'accroche à un fétu de paille sans réfléchir. Sans hésiter aussi. Des circonstances atténuantes. Si elles n'existent pas, il faudra les (ré)inventer.