Le second long-métrage de fiction : « Fi inaya » (Regarde-moi) de Néjib Belkadhi sortira dans nos salles le 11 novembre prochain juste après avoir participé en compétition officielle aux JCC. Ce film interpelle autrement le spectateur sur l'autisme, un obstacle pour la communication entre parents et enfants. Le réalisateur, après avoir raconté une histoire peu banale et surpris ses spectateurs à travers son premier film : « Bastardo » sur la recherche de ses origines par un bâtard, poursuit sa « dissection » de la société tunisienne d'aujourd'hui en choisissant un thème social dont on parle peu ou prou au sein des familles, celui des enfants autistes. L'histoire du film nous prend dans un chassé-croisé familial où les choses vont mal déjà et où prédomine le cas d'un enfant autiste qui donne du fil à retordre à ses parents et particulièrement à son père, dont le rôle est incarné par Nidhal Sâadi, déjà célèbre pour avoir joué dans « Aouled Moufida » chez une télé privée. Avec ce rôle, Nidhal « éclate » et en mieux dans celui du père dénommé Lotfi. Il n'accepte pas cette carence et cette maladie congénitale, persuadé qu'il est que son enfant, pourrait s'en sortir un peu grâce à une thérapie parallèle à celle existante dans les centres spécialisés. L'installation de guirlandes fait ressurgir un jeu de lumières fascinant qui commence à faire changer le comportement insupportable de cet enfant très agité dont le rôle est admirablement joué plus vrai que nature par Idryss Kharroubi. Et le père ne s'arrêtera pas là puisqu'il va filmer son fils pour mieux consolider sa relation presque inexistante avec son fils. « Et la lumièrefut ! » Dirait-on ! Une lueur d'espoir nait et commence à s'installer. Mais la fin reste ouverte car cette terrible maladie ne peut encore être guérie. Faudrait-il alors songer à faire apprendre aux parents de nouveaux mécanismes pour communiquer avec leur enfant autiste ? A travers le regard qui manque terriblement chez l'enfant malade. Un détail sur lequel repose toute l'histoire du film. « Regarde-moi » évoque un mal sous un angle opposé à celui galvaudé non pas au cinéma, mais plutôt chez les familles.