Le photojournaliste et membre du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) Yacine Gaidi ainsi que Wael Naouar, un des organisateurs de la flotille «Soumoud», et d'autres ressortissants tunisiens, sont encore prisonniers dans les geôles sionistes. Leur seul « crime» : avoir porté la voix de la solidarité et de la dignité jusqu'à la Palestine. La Presse — Arrêtés alors qu'ils participaient à une mission humanitaire pacifique, Yacine et Wael subissent l'injustice d'un système d'occupation qui veut faire taire toute forme de résistance. Leurs proches dénoncent une violence extrême de la part de leurs bourreaux et une détention arbitraire, contraire aux droits humains les plus fondamentaux. Une mobilisation immédiate s'impose, à bien des égards. En Tunisie, des collectifs citoyens, des artistes, des associations et des syndicats se sont levés pour exiger leur libération. Sur les réseaux, le mot-dièse #FreeYacineEtWael devient le symbole d'une jeunesse qui refuse le silence et l'indifférence. On ne peut point détourner le regard. Chaque jour passé derrière les barreaux est une atteinte à la liberté, à la solidarité, et à la dignité de tout un peuple. Il faut sauver Yacine et Wael sans délai. Car chaque instant passé sous l'emprise de la machine de guerre sioniste infernale et impitoyable n'est que sombre éternité. Que dit le droit international humanitaire ? Si la flotille «Soumoud» intervenait dans le cadre d'une mission humanitaire à destination de Gaza ou des territoires palestiniens occupés, elle relève des protections prévues par les Conventions de Genève. Lesquelles conventions stipulent : Les civils ne peuvent être arrêtés ou détenus que pour des motifs précis et légitimes de sécurité, pas pour leurs opinions ou leurs actions humanitaires (Convention IV, art. 42 et 78). En cas de détention, ils doivent être traités avec humanité, avoir accès à un avocat, à leur consulat, et être informés des charges retenues contre eux. Toute détention « arbitraire», sans procès équitable, constitue une violation grave du droit international humanitaire (article 147 de la Convention IV Que dit le Droit international des droits de l'homme ? L'occupant étant signataire de plusieurs traités fondamentaux (dont le Pacte international relatif aux droits civils et politiques), est tenu de respecter : Le droit à la liberté et à la sécurité (art. 9 du Pidcp), l'interdiction de la détention arbitraire, le droit à un procès équitable (art. 14), et le droit à la liberté d'expression et d'association pacifique (art. 19 et 21). La Commission des droits de l'homme de l'ONU et le Groupe de travail sur la détention arbitraire ont à plusieurs reprises rappelé à Israël qu'arrêter ou retenir des civils étrangers pour des motifs politiques ou humanitaires constitue une violation directe du droit international. La Tunisie peut coordonner avec les organisations internationales Afin de sauver ses enfants, la Tunisie a le devoir de protéger ses ressortissants à l'étranger et peut demander leur libération immédiate via des canaux diplomatiques ou auprès du Comité international de la Croix-Rouge (Cicr). Les Nations unies, notamment le Haut-Commissariat aux droits de l'homme (Hcdh), peuvent être saisies pour examiner le cas et exiger le respect du droit international. Les ONG internationales (Amnesty, Human Rights Watch, etc.) peuvent documenter les violations et faire pression publique pour obtenir leur libération. La détention de Yacine Gaidi et Wael Naouar, si elle est liée à leur participation pacifique à une mission humanitaire, serait contraire au droit international humanitaire et aux droits de l'homme. L'Etat sioniste aurait alors l'obligation de les libérer immédiatement ou de justifier légalement leur arrestation devant une juridiction indépendante, ce qui est rarement le cas dans ce type de dossiers.