Dans le but de promouvoir l'investissement productif qui reste la pierre angulaire d'une croissance inclusive, de la relance économique espérée et par ricochet du rétablissement des fondamentaux dont la valeur du dinar, la Banque Centrale de Tunisie vient de lancer un nouvel instrument de refinancement au profit des banques. « Cet instrument de financements à 6 mois est destiné aux banques qui accordent des crédits à MLT pour le financement des projets productifs», explique un communiqué de la BCT. Le refinancement est assuré par voie d'adjudication sous forme d'opérations de cession temporaire. En finance, l'adjudication est une technique d'émissions de bons ou d'obligations. L'adjudication est ainsi régulièrement pratiquée par les Etats pour assurer le placement de leurs bons du Trésor et emprunts obligataires. L'enchérisseur bénéficiaire de tout ou partie de l'adjudication est appelé l'adjudicataire. « Sont considérés comme collatéraux éligibles, les crédits à moyen et long termes accordés par les banques pour le financement de projets d'investissement de création et/ou d'extension et dont l'ancienneté ne dépasse pas 2 ans à compter de la date de déblocage. Une décote est applicable sur ces crédits aux mêmes conditions prévues par la réglementation en vigueur. Les dossiers de ces crédits doivent aussi avoir fait l'objet de transmission la Banque centrale de Tunisie pour contrôle a posteriori conformément aux dispositions de la circulaire n°87-47 du 23 décembre 1987 relative aux modalités d'octroi, de contrôle et de refinancement des crédits », ajoute le même communiqué. La durée du programme est de 2 ans. Le programme sera exécuté à travers une série d'opérations semestrielles chacune d'une maturité de 6 mois. Le renouvellement des opérations sera effectué semestriellement avec une évaluation de l'effort des banques en matière d'octroi de crédit à l'investissement sur une base annuelle. Le taux appliqué à ces opérations sera un taux fixe égal au taux moyen pondéré du dernier appel d'offres à 7 jours plus une marge minimale de 25 points de base. A la demande de la banque, la Banque centrale de Tunisie peut procéder au remboursement par anticipation d'une partie ou de la totalité de l'encours. Ce nouvel instrument lancé par la BCT dénote de l'intérêt porté par l'institution d'émission à l'encouragement des investissements dans le secteur réel. En effet, l'investissement, la production et la productivité sont les seuls facteurs garants d'une reprise de l'appareil économique jusque là paralysé par les tensions tous azimuts. Le Gouverneur de la BCT l'a toujours dit et redit, le revalorisation du dinar tunisien dépend du rétablissement des équilibres macro-économiques. Seuls, la production, l'investissement, l'exportation et le facteur travail, bref les déterminants de la croissance pourront rétablir la mise.