Démolition de tombes funéraires vides à Jaâfar: L'escroc a voulu induire les autorités en erreur Une opération de démolition de tombes funéraires vides à Jaafer dans la délégation de Raoued (gouvernorat de l'Ariana) a été menée vendredi par les structures municipales, a indiqué le maire de Raoued Adnane Bouassida au correspondant de TAP. La destruction a eu lieu après avoir vérifié qu'il s'agit bien de tombes fictives sans corps installés par un habitant de la région sur une terre domaniale d'une superficie d'environ 2 ha en vue de faire croire aux autorités qu'il s'agit d'un cimetière et les induire en erreur pour s'emparer illégalement de ce terrain, a-t-il précisé. Selon les premières constatations, cet escroc projetait de prendre possession illicitement de ce terrain en faisant croire qu'il lui appartient pour l'aménager en lotissements et les vendre ensuite à des privés et à des citoyens, a-t-il ajouté Les fausses tombes ont été démolies en présence des unités sécuritaires, un procès d'infraction a été rédigé à l'encontre du contrevenant et une enquête a été ouverte, a affirmé la même source. Le butin estimé à 11 millions de dinars: Démantèlement d'un réseau de blanchiment d'argent Les services spécialisés de la direction de la police judiciaire ont démantelé un réseau de blanchiment d'argent provenant des activités de contrebande et de trafic de devises et arrêté trois de ses membres. Dans un communiqué, le ministère de l'Intérieur indique que les éléments appréhendés étaient en possession de 8140 dinars tunisiens, 2250 dinars libyens, 960 euros et 300 dollars américains. Une voiture et quatre téléphones portables ont été également saisis, en plus de documents comportant des transactions financières suspectes. Le département ajoute que les investigations ont révélé la présence de transferts financiers douteux effectués en espèce par des individus des différentes régions de la République. Les montants versés dans les comptes bancaires des membres du réseau s'élèvent à plus de 11 millions de dinars, selon la même source. Deux membres du réseau ont été placés en garde à vue et déférés au pôle judiciaire économique et financier après consultation du parquet. Port de la Goulette: Saisie de 40 mille pilules d'ecstasy d'une valeur de 3,2 MD Les services de la douane au port de la Goulette ont déjoué la contrebande de 40 mille pilules d'ecstasy, d'une valeur de 3,2 millions de dinars (MD), à bord du navire Carthage, a annoncé le porte-parole à la direction générale de la douane, le colonel Major Haythem Zaned Il a ajouté, lors d'une conférence de presse tenue hier à Tunis, que les quantités saisies ont été trouvées dans 16 sacs, cachées, à l'intérieur de deux haut-parleurs, à bord d'un camion venant du port de Marseille. Le camion portant une immatriculation tunisienne, est à la propriété d'un transporteur tunisien (Tataouine) des marchandises, entre la France et la Tunisie. Il a précisé que les investigations ont permis de démanteler un réseau composé de 3 personnes dans la région de Sousse, soupçonnées d'être impliquées dans cette affaire, soulignant que la douane a arrêté une personne impliquée dans ce réseau. Les services de la douane ont, aussi, saisi 89 mille 648 pilules de drogue, environ 52 kg de cannabis et 28 kg de marijuana. Loi sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes:Aucun texte d'application n'a été promulgué Après l'adoption de la loi organique relative à l'élimination de la violence à l'égard des femmes, aucun texte d'application n'a jusqu'à présent été promulgué, a regretté vendredi Jamel Msalem, président de la Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de L'Homme. "D'autres obstacles entravent l'application de cette loi comme la non formalisation de mécanismes de coordination avec la société civile", a-t-il ajouté, lors d'une conférence nationale sur l'état des lieux de la mise en œuvre de cette loi. "Cela limite ainsi la capacité à collaborer avec le ministère ainsi que les autres acteurs", a-t-il expliqué, soulignant que le système de protection (assistance téléphonique, refuges, soutien psychologique...) prévu par la loi n'est toujours pas mis en place. De plus, selon Msalem, le budget n'a été ni défini ni alloué et aucun calendrier n'a été fixé pour sa mise en œuvre, ajoutant que l'article 39 de cette loi prévoit la création d'un observatoire national de lutte contre les violences faites aux femmes. "Or, a-t-il dit, celui-ci n'a pas encore été mis en place". En outre, il a indiqué qu'un nombre d'intervenants clés en matière de lutte contre les violences faites aux femmes, notamment en matière de prévention, ne sont toujours pas engagés. La chargée de projet justice de genre auprès d'Oxfam en Tunisie, Amal Yacoubi a, pour sa part, relevé que la coalition nationale associative contre les violences a formulé une série de recommandations dont l'élaboration d'un cahier des charges pour les centres d'hébergement et la mise en place d'un système de coordination et de complémentarité entre services publics et associatifs. La coalition a également appelé à la nécessité de mettre au point un système harmonisé d'observation et de documentation et d'appliquer les dispositions de la loi relative à la prévention pour la diffusion de la culture des droits humains et de la non-violence auprès des femmes et des hommes. Elle a mis l'accent sur l'importance de créer une caisse de compensation pour indemniser les victimes en cas d'impossibilité d'exécution des jugements en réparation des dommages causés à la victime et de prendre les mesures nécessaires pour réhabiliter l'auteur de l'infraction de violence à l'égard des femmes.