La direction générale des prisons et de la rééducation a affirmé que le détenu Sabeur Lajili n'a subi aucune forme de pression morale ayant affecté son état de santé physique ou morale, contrairement aux rumeurs qui circulent dans certains médias et sites électroniques. Dans un communiqué publié vendredi, la direction souligne le souci d'assurer une coordination continue avec le cadre médical pour le suivi de l'état de santé du détenu, en le soumettant aux divers examens et analyses prescrites. La même source affirme ne pas avoir l'intention de renvoyer, à l'heure actuelle, Sabeur Lajili dans son unité de détention. Jeudi, plusieurs médias ont relayé que Sabeur Lajili subit des pressions pouvant affecter son état de santé. Lajili aurait été informé qu'il retournera en prison après avoir séjourné pendant une longue période dans un des hôpitaux de la capitale suite à la dégradation de son état de santé. Le Collectif de défense aurait décidé de se réunir pour décider des actions qui seront entreprises. Le 26 décembre dernier, la direction générale des Prisons et de la Rééducation a affirmé que Sabeur Lajili reçoit les soins de santé nécessaires de manière régulière, selon les recommandations de ses médecins traitants. Pendant sa détention, Lajili a bénéficié d'un suivi médical régulier et reçu les prestations de soins nécessaires, ajoute la même source, rappelant que Lajili réside depuis le 9 juillet 2018 dans un centre hospitalo-universitaire à Tunis. La Direction des Prisons a aussi déclaré avoir préféré garder le détenu à l'hôpital pour un meilleur suivi et un encadrement médical adéquat alors que le corps médical a affirmé que Lajili pouvait suivre son traitement en prison. Et d'ajouter que Lajili a reçu, pendant sa détention (depuis environ 1 an et 3 mois) plus de 65 visites des membres de sa famille outre celles effectuées par différentes organisations et instances. Sabeur Lajili, ancien directeur de la sûreté touristique, est en détention provisoire depuis le 30 mai 2017. Il est inculpé dans deux affaires : la première concerne «le complot contre la sûreté de l'Etat» et la deuxième a trait à la «mise à la disposition d'une armée étrangère en temps de paix». Affaire de corruption dans les biens confisqués 8 ans de prison pour un administrateur judiciaire ayant détourné un 1,300 MD La presse et autres supports médiatiques ont évoqué à maintes reprises la corruption qui sévit dans les biens de la famille et des gendres de l'ancien président Ben Ali, confisqués après la révolution. Ainsi, un administrateur judiciaire a profité de l'occasion de sa désignation en cette qualité à la tête de trois sociétés commerciales confisquées appartenant à Mourad Trabelsi, un des gendres de Ben Ali, pour détourner à son profit un milliard et 300 millions dinars. Il a été jugé et condamné, vendredi 11 janvier, à 8 ans de prison ferme, par la chambre criminelle chargée de l'examen des délits de corruption au pôle judiciaire financier et économique de Tunis. Il a été accusé, entre autres, d'avoir détourné des fonds en prétendant qu'ils avaient été employés pour la réparation d'un chalutier confisqué appartenant à Mourad Trabelsi, ainsi que d'autres fonds estimés, au total, par l'expert judiciaire, à un milliard et 300 millions dinars.