- Les réunions entre l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), dans le cadre des négociations 5+5 ont pris, hier un rythme marathonien, semant le chaud le froid, dans les esprits des personnes qui se sentent concernés par la situation actuelle de la Tunisie, avec des représentants du peuple démissionnaires face à ce qui se passe, comme s'ils ne se sentent pas concernés par l'avenir de ce pays, alors que c'est leur rôle de chercher son bonheur et sa sérénité. Hier, c'était la réunion de la dernière chance, entre les deux partenaires, afin d'éviter cette grève générale qui va faire beaucoup de mal au pays et qui risque d'avoir des conséquences très néfastes, pour l'avenir des relations entre les partenaires sociaux, avec de nouveaux risques d'escalade qui ne peuvent conduire qu'au pire et mener le pays vers l'inconnu. Selon les dernières informations fournies par le secrétaire général-adjoint de l'UGTT, cette réunion qui s'est achevée, hier, aux environs de 19H00 a échoué. Il semble que les nouvelles propositions du gouvernement n'avaient pas été à la hauteur de ce qui est demandé par la centrale syndicale. Il a expliqué que le gouvernement a fait de nouvelles propositions qui n'étaient pas satisfaisantes. La réunion s'est tenue, hier après-midi, entre l'UGTT et le gouvernement sur les majorations salariales dans la fonction publique, avait fait savoir Sami Tahri, secrétaire général adjoint de l'UGTT. Dans une déclaration à l'agence TAP, Tahri a signalé que cette réunion se tient à la veille de la grève générale décidée par l'UGTT et prévue pour le 17 janvier prochain, en l'absence d'un accord sur les augmentations salariales dans la fonction publique avec le gouvernement. Dans ce contexte, il a précisé que la réunion tenue lundi soir entre le chef du gouvernement Youssef Chahed et le secrétaire général de l'UGTT Noureddine Taboubi n'a pas été concluante puisqu'aucune proposition concrète n'a été présentée par le gouvernement. Tahri a, en outre, signalé que l'annulation ou le maintien de la grève est une décision qui ne peut être prise que dans le cadre de la commission administrative de l'UGTT, éloignant la possibilité de parvenir à un accord avec le gouvernement au cours des prochaines heures. Il a, par ailleurs, ajouté que l'organisation défendra les intérêts des travailleurs dans la fonction publique jusqu'au bout faisant remarquer que la grève sera suivie d'une réunion de la commission administrative qui décidera des prochains mouvements de protestation à observer. A noter que l'UGTT avait publié lundi soir les dispositions de la grève générale dans la fonction publique et dans le secteur public sur l'ensemble du territoire le 17 janvier 2019. La grève sera présentielle dans les sièges de travail jusqu'à 10h du matin sans signer une feuille de présence. Un rassemblement sera organisé à la place Mohamed Ali devant le siège de l'UGTT pour tous les employés du grand Tunis, tandis que d'autres rassemblements seront organisés dans les différentes régions du pays devant les sièges régionaux de la centrale syndicale. Le gouvernement doit prendre en considération les répercussions de l'injustice pratiquée à l'encontre des enseignants et à procéder en urgence à des réformes dans le secteur de l'éducation et de l'enseignement, a encore dit Taboubi, lors du rassemblement, lundi, des travailleurs à la Place Mohamed Ali Hammi, à l'occasion du 8ème anniversaire de la Révolution. Evoquant les négociations sociales et les augmentations salariales, Taboubi a souhaité clôturer ce dossier avec le gouvernement et préserver les droits des travailleurs qui souffrent d'une détérioration du pouvoir d'achat. La grève du 17 janvier sera certainement une réussite grâce à la solidarité des ouvriers, a estimé Taboubi, signalant le recours à de nouvelles mesures de protestation jusqu'à réalisation des revendications légitimes.