Inauguration de "Ciné 350", première salle publique de cinéma depuis la fermeture des salles de la SATPEC Première salle publique de cinéma depuis la fermeture des salles de la SATPEC, placée sous la direction du CNCI (Centre national du cinéma et de l'image) avec le soutien du Ministère des Affaires Culturelles, le "Cinéma de la Cité" baptisée "Ciné 350", a été inaugurée hier en fin d'après-midi à la Cité de la culture, en présence d'un grand nombre de personnalités culturelles et de cinéphiles. Le Cinéma de la Cité n'est autre que la salle Omar Khélifi du CNCI d'une capacité de 350 sièges. Le changement de son nom en salle 350 et Cinéma de la Cité, a été dicté par le fait qu'elle soit connue auprès du public par la salle 350. Dans son mot d'ouverture, Chiraz Laâtiri directrice générale du CNCI a souligné que l'ouverture de cette salle s'inscrit dans les objectifs principaux du CNCI portant en premier lieu sur le soutien au cinéma tunisien et la promotion des films tunisiens. La salle 350 a-t-elle rappelé sera ouverte sur les films tunisiens réalisés depuis plusieurs années tout en proposant des titres commerciaux étrangers à l'instar des autres salles tunisiennes. Dans ses objectifs, la salle 350 (ouverte tous les jours sauf lundi) viendra appuyer le rôle dévolu à la Cinémathèque chargée de diffuser la culture cinématographique auprès du grand public. La salle 350 proposera au public des films commerciaux avec des prix variant entre 5 et 7 dinars. Au cours de cette cérémonie d'ouverture du Cinéma de la Cité qui représente un acquis de taille pour le cinéma tunisien, Chiraz Laâtiri a tenu à présenter l'équipe chargée de la gestion de ce nouveau joyau cinématographique. L'inauguration de cette salle a été marquée par la projection du film " Fatwa ", un film tunisien de Mahmoud Ben Mahmoud produit par Habib Belhadi et Hatem Ben Miled et interprété par Ahmed Hafiane, Ghalia Ben Ali, Sarra Hannachi, Mariem Sayyah, Ramzi Azaiez...Il a décroché le Tanit d'or et le Prix de la meilleure interprétation masculine (Ahmed Hafiane) lors des JCC 2018 et le prix de la meilleure œuvre au festival Cinématographique International du Caire, outre le Prix du Jury au festival du Cinéma Africain de Khouribga. Et c'est avec beaucoup d'émotion que Habib Belhadi et Hatem Miled ont évoqué leur parcours dans le cinéma tout en relatant le souvenir douloureux de la fermeture de leur salle à l'Africa en 2011 suite à la projection du film de Nadia El Fani un évènement au cours duquel des extrémistes salafistes ont envahi la salle avant de la saccager. Les cinéphiles auront le plaisir de voir deux films par jour à la "salle 350" dont " Porto Farina " de Brahim Ltaief et " Dachra " de Abdelhamid Bouchnak. "La traduction est un art, une passion et une expérience avant d'être un savoir" Jaleleddine Said " La traduction est un art, une passion et une expérience avant d'être un savoir. Personnellement, je n'ai reçu aucune formation dans cette discipline et cela ne m'a pas empêché de devenir traducteur ". C'est avec ces mots que Jaleleddine Said a résumé la relation qu'il entretient avec la Traduction lors d'une rencontre organisée hier vendredi par l'Institut de Traduction de Tunis à la Cité de la culture, dans le cadre du programme "Un traducteur raconte son expérience dans la traduction" . A cette occasion, le directeur de l'Institut de Traduction de Tunis, Taoufik Aloui a fait savoir que le but visé de la programmation des rencontres avec les traducteurs est de promouvoir les traducteurs tunisiens ainsi que leurs travaux auprès des lecteurs tunisiens. L'invité de l'Institut, l'universitaire Jaleleddine Said est un enseignant de philosophie à la Faculté des Sciences humaines et Sociales de Tunis, spécialiste dans la traduction des ouvrages philosophiques. Il compte à son actif plusieurs œuvres de traduction dont " Spinoza ", " Jean-Jacques Rousseau " et tant d'autres. Il est aussi auteur du livre " terminologies philosophiques " qui représente jusqu'aujourd'hui comme l'une des plus importantes références en la matière, outre " Les principes de la philosophie de Descartes ", et " La science de la Morale ". Lors de cette rencontre, l'universitaire et traducteur Jaleleddine Said a passé en revue ses travaux en parlant de son expérience dans la traduction et les difficultés rencontrés par le traducteur dans l'adaptation des ouvrages. Pour faire face aux difficultés liées à l'activité de la traduction, et afin de ne pas altérer le sens du roman ou l'essai d'origine, l'universitaire a dans ce contexte exposé des conseils et des outils aux étudiants venus à cette rencontre. Tout en soulignant le rôle important de la traduction dans la vie quotidienne des gens et dans les transactions commerciales des institutions, Said a mentionné que 70% à 90 % du savoir acquis est issu des livres traduits. Il a à ce propos appelé à valoriser l'activité de la traduction estimant que la traduction reste le socle de toute civilisation.