Selon Habib Karaouli, PDG de Cap Bank Seules deux banques publiques ; la Banque de l'Habitat (BH) et la STB, à travers leurs filiales au Niger et au Ghana, s'intéressent à l'Afrique. L'Afrique attire de plus en plus d'investisseurs. Selon les derniers chiffres, les échanges commerciaux entre la Tunisie et les pays subsahariens ont connu une augmentation de 47% par rapport à l'année 2017, et ce en dépit des difficultés auxquelles se heurtent les hommes d'affaires tunisiens au cours de leurs échanges avec la partie africaine. L'absence des banques en Afrique décourage les hommes d'affaires. Seules deux banques publiques à savoir la Banque de l'Habitat et la STB, à travers leurs filiales au Niger et au Ghana s'intéressent à l'Afrique. Et c'est la raison pour laquelle les échanges commerciaux avec les pays subsahariens sont plus difficiles. Ajoutant à ceci, le problème lié au Transport. A cet effet, Habib Karaouli, Président Directeur Général de la Capital African Partners Bank (CAP Bank) nous a déclaré que « Le marché africain est un marché évident. En Tunisie, nous avons un problème d'emploi, on ne peut pas le résoudre si on ne diversifie pas nos marchés. On ne pourrait pas également continuer à investir juste pour les marchés domestiques, qui ont déjà atteint aleurs limites ». Par ailleurs, M.Karaouli a insisté sur la nécessité absolue de mettre en place les mécanismes adéquats pour une meilleure intégration du marché africain. Et de préciser encore: « Il faut commencer tout d'abord par le secteur bancaire. Nous sommes en train de préparer des propositions qui visent à consolider les banques publiques afin qu'elles puissent accompagner les entreprises tunisiennes dans leurs investissements en Afrique. La question de la garantie est aussi primordiale pour les investisseurs. Donc, les sociétés d'assurance ont effectivement un rôle important à jouer. D'autres mécanismes nécessitent une mise en place impérative telle que la réglementation de change, la modernisation de l'administration publique afin de faciliter la tâche au promoteur tunisien qui veut s'investir en Afrique ». Au terme de la 2ème édition de la Conférence Internationale Financing Investment and Trade in Africa «FITA 2019», une série de propositions seront présentées aux autorités publiques, dit-il, pour mettre en exergue ces mécanismes qui sont indispensables pour une bonne intégration du marché Africain. La mauvaise gouvernance représente un handicap pour les banques publiques Après la dernière recapitalisation des banques publiques depuis l'année 2015, indique M.Karaouli, il ressort que ces banques ont besoin actuellement d'un soutien de la part des autorités publiques sur deux niveaux : la ressource humaine et la gouvernance. Ajoutant que la principale problématique dans les banques publiques tunisiennes est liée à un manque flagrant au niveau de « la gouvernance efficace ». Faudrait-il encore déterminer des objectifs clairs et nets pour ces banques. In fine, M.Karaouli a insisté sur le rôle important du secteur bancaire public, qui traduit la politique d'Etat en ce qui concerne la contribution à booster l'investissement ainsi que de favoriser les moyens de financements nécessaires. Et d'ajouter : « Le problème dans les banques publiques n'est pas une question de ressources, il réside en une question de conception globale et de stratégie ».