Le Forum annuel du Club des dirigeants de banques et établissements de crédits d'Afrique a démarré hier ses travaux et prendra fin aujourd'hui. Un événement majeur pour le secteur bancaire et financier africain. Le Forum est le rendez-vous annuel des dirigeants des banques africaines. Cette année, et pour la première fois, la Tunisie accueille l'édition 2018 du Forum d'été du Club des dirigeants de banques et établissements de crédit d'Afrique. L'ouverture officielle a été assurée par Mohamed Ridha CHALGHOUM, ministre des Finances, Habib KARAOULI, président du Forum, vice-président du Club et président-directeur général de CAP BANK, Aïssata Koné SIDIBE, présidente du Club et directrice générale de Coris Bank International Mali, Ahmed EL KARM, président de l'Association professionnelle des banques et établissements financiers de Tunisie. L'Assemblée Générale à la fin du Forum Point d'orgue du Forum la clôture verra la tenue de l'Assemblée Générale du Club des Dirigeants de Banques et d'Etablissements de Crédit d'Afrique. Les débats traitent des thématiques variées dont le rôle des institutions de financement, du régime de change ainsi que des institutions dans la consolidation de l'intégration africaine. L'événement verra la participation d'éminents représentants, de la BEI et de la BERD. Le rôle du système bancaire et financier tunisien en Afrique sera également à l'ordre du jour, en présence des directeurs généraux de la BIAT Consulting, de la STB, de la BH, de la BNA, de la BMICE et de la BVMT. La mission de ce Club est de «satisfaire aux besoins d'information et de formation de ses membres, de susciter et faciliter la réflexion des banquiers africains quant aux objectifs à atteindre et sur les moyens à mettre en œuvre». Chaque année, les membres du Club se réunissent avec des objectifs basés sur une vision précise : l'émergence économique et sociale du continent africain et le développement des banques africaines. Le choix de la Tunisie pour organiser ce Forum découle de plusieurs raisons : A savoir les défis du secteur bancaire tunisien, notamment face à l'enjeu majeur de la Fintech et ce qu'elle suppose comme transition numérique et organisationnelle. D'un autre côté, l'environnement économique tunisien se caractérise de plus en plus par un dynamisme entrepreneurial sans précédent témoignant du développement d'une culture d'entreprise et d'innovation, notamment chez les jeunes, où la tendance est portée de plus en plus sur le continent africain comme point de mire. Le Forum d'été du club des dirigeants de banques et d'établissement de crédit est ainsi l'occasion de rencontres et d'échanges entre dirigeants de banques tunisiennes et africaines, parmi les plus importants du secteur. Des rencontres d'affaires sont prévues durant ces deux jours. L'inclusion financière, la transformation digitale, l'économie CASHLESS seront également au programme des débats. Pour sa part, Ridha Chalghoum, ministre des Finances a indiqué que l'émergence du continent Africain était un choix pour la Tunisie. Et d'ajouter : « Les banques tunisiennes peuvent jouer un rôle important pour que la Tunisie soit le hub pour l'Afrique. Comme il est utile d'accorder une plus grande attention aux services nécessaires au profit des entreprises africaines. Concernant l'augmentation du TMM chez les banques, il a souligné que c'est la situation économique actuelle qui l'impose. La situation risque d'empirer au cas où la Banque Centrale de Tunisie (BCT) ne réagisse pas de cette maniére. Le taux d'inflation représente le principal ennemi pour la croissance économique du pays et pour le pouvoir d'achat des citoyens. S'attacher à maintenir la stabilité des prix est parmi les rôles dévolus à la Banque Centrale de Tunisie (BCT). Khouloud AMRAOUI Ahmed El KARAM, président de l'APFBEF Ce qui nous manque, c'est la mise en place d'une Banque Tunisienne pour l'Afrique, possible, mais... Nos banques tunisiennes essaient de part et d'autre de renforcer et de faire évoluer les services financiers par la mise en place des mécanismes de garanties solides facilitant et favorisant le travail des entreprises désireuses d'investir en Afrique. Ce qui nous manque est la mise en place d'une Banque Tunisienne pour l'Afrique. Il y a des idées qui sont en train de se développer et une certaine volonté de la part de quelques banques tunisiennes pour chercher à lancer prochainement cette banque. Il nous faut, tout d'abord, trouver les moyens financiers, des partenaires en Afrique ainsi que des relations diplomatiques solides de haut niveau. K.A Habib Karaouli, président du Forum, vice-président du Club et président-directeur général de CAP BANK Malheureusement, nous n'avons aucune banque tunisienne pouvant accompagner l'investisseur hors du pays Les banques et les établissements financiers sont un vecteur essentiel à assurer l'intégration du continent africain. Ce sont ces institutions qui facilitent les transactions, financent et favorisent le partenariat et veillent à la réalisation d'un développement pérenne conçu sur le temps long. Les banques tunisiennes sont en avance dans l'émergence de l'Afrique, avec, en exemple, la 1ére banque tuniso-sénégalaise initiée, depuis les années soixante. La Tunisie a contribué aussi à travers la STAR et la STB à la création des entreprises des assurances dans les pays africains. Ce qui nous manque, c'est la startégie et le souffle, afin que les banques puissent profiter des opportunités offertes de façon à assurer leur implantation sur le continent africain. Malheureusement, nous n'avons aucune banque tunisienne qui puisse accompagner l'investisseur tunisien hors du pays. Donc, l'entreprise Tunisienne désireuse d'investir en Afrique se trouve obligée de se diriger vers une banque étrangère, et cela est illogique. Par ailleurs, nous plaçons cet axe comme un défi et nous travaillons d'arrache-pied pour résoudre ce probléme. K.A Ridha Chalghoum, ministre des Finances : « Concernant l'augmentation du TMM chez les banques, c'est la situation économique actuelle qui l'impose. La situation risque d'empirer au cas où la Banque Centrale de Tunisie (BCT) ne réagisse pas de cette maniére. Le taux d'inflation représente le principal ennemi pour la croissance économique du pays et pour le pouvoir d'achat des citoyens. S'attacher à maintenir la stabilité des prix est parmi les rôles dévolus à la Banque Centrale de Tunisie (BCT) ».