Il faut se le dire, se le répéter, à longueur de journées s'il le faut, pour façonner notre avenir. A notre convenance. Y croire surtout, et inscrire mentalement, en lettres de feu, ce défi, qui est de pouvoir combattre cet implacable ennemi, avec toute la hargne, et la pugnacité qu'il le faut, jusqu'à sa complète éradication. En lui tenant tête, avec suffisamment de force et de conviction, pour qu'il n'ait pas de prise sur nous, et qu'il soit obligé, devant notre détermination commune, à lui barrer la route, toutes les routes, à plier bagage pour s'en aller à jamais, et ne plus jamais revenir ! Mais il faudra qu'il s'en aille dans les « limbes », ou dans les feux de l'enfer, et qu'il laisse en paix nos voisins, et le monde entier, parce que cet ennemi invisible, en veut à l'humanité entière, et que l'humanité entière nous regarde, autant qu'elle nous regarde, par-delà tous les clivages. Et toutes les différences, factices, qui ont pu séparer des Hommes, faits de chair, de sang, et d'âme, et qui ont semé les guerres, les larmes et la souffrance, lorsqu'il fallait s'accorder sur une seule chose qui compte réellement, à hauteur d'Hommes justement : nous sommes faits pareils, et nous devons être solidaires. Est-ce que le Covid-19 va changer notre monde ? Pour le meilleur, cela va sans dire ? Il faudrait, ne pas en douter une seule seconde. Et comprendre, dès aujourd'hui, alors que nous menons le même combat, ici, en Tunisie, ou, partout ailleurs de par le monde, que l'humanité en nous doit être notre dénominateur commun de prédilection, si nous voulons vraiment ne pas démériter de notre condition, d'êtres humains, qui allons faire trois p'tits tours et puis s'en vont, combien même l'on serait les rois du monde. Alors, tant qu'il est encore temps, tant que c'est encore possible, soyons, non pas seulement responsables de nous-mêmes, mais autant qu'il nous est donné de pouvoir le faire, responsables du bonheur de toute l'humanité. Et le bonheur, pour l'instant, qui est une quête, mais pas un vœu pieux, non, c'est d'abord s'assurer de la survie des Hommes. En veillant, chacun à sa mesure, chacun, selon ce qu'il lui est alloué de faire, dans sa sphère personnelle, mais aussi, élargie, à se battre, pour ne pas être dépassé. Et pour emporter, au final, en s'inscrivant mentalement dans cette perspective d'un combat, que le virus perdra, dans cet après Covid-19, qui viendra sûrement, plus vite que nous n'osons le croire aujourd'hui. Alors patience. Et faisons confiance, sur le terrain, à toutes nos compétences nationales, en étant plus qu'unis et solidaires autour d'eux, afin que la Tunisie s'en sorte avec le moindre mal. Et le monde entier alentour…