La pandémie du « Coronavirus » a frappé de plein fouet la ville de La Marsa. L'annonce par le Ministre de la Santé de cette ville zone sinistrée, a vite fait bougé toutes les composantes de la société civile des lieux, mais surtout le président de la commune de La Marsa, aussitôt averti de la propagation du virus dans la ville, Moez Bouraoui s'est jeté corps et âme dans la bataille. Il était présent partout, supervisant les opérations de désinfection des lieux publics, le respect du confinement, celui du couvre-feu, appelant les marsois à rester chez eux. Actif comme peu d'autres présidents de communes le font, Moez Bouraoui n'a cessé de lancer des appels à la solidarité pour venir en aide aux nécessiteux et aux plus démunis. Ils sont près de 4 milles, présents dans les quartiers limitrophes de la ville. A Bousselsla, Bhar Lazreg, Jbel Khaoui et Cité Erriadh à souffrir de la perte de leurs petits boulots et par conséquents de leurs revenus aussi modestes soient-ils, mais qui subvenaient à leur besoin quotidien. A la fin du mois de mars, il a exhorté les Marsois et Marsoises pour aider les familles nécessiteuses de la commune en cette période difficile engendrée par la pandémie de coronavirus ». Ses appels ne sont pas tombés dans les oreilles de sourds, et aussitôt les citoyens se sont précipités pour réponde présents et apporter leur contributions. Les collectes des denrées alimentaires stockées à la Municipalité de la ville et réparties en colis afin de venir en aide au plus grand nombre de personne et surtout éviter les attroupements et les dépassements des instructions du Ministère de la Santé à propos des précautions à prendre pour éviter toute contagion. Ces colis d'une valeur de 50 dinars chacun, sont composés de 4 kg de pâtes, 2 kg de couscous, 2 kg de riz, 2 kg de tomate concentrée, 1 kg d'harissa, 2 kg de farine, 2 kilos de semoule 2 litres d'huile, un plateau d'œufs, 2 paquets de lait, 2 boîtes de thon, 2 boîtes de sardines, une bouteille de Javel, du savon, du sucre et du café. De quoi tenir plus de 15 jours. Intérêt aux migrants africains Dans ses interventions et appels à l'union et à la solidarité, Moez Bouraoui n'a pas oublié les jeunes étudiants africains habitants aux alentours de La Marsa et qui se sont retrouvé complètement démunis, incapables de subvenir à leurs besoins et incapables d'honorer leur engagement vis-à-vis des propriétaires des studios et locaux d'habitation. Il a supplié ces derniers à faire preuve de compréhension afin de permettre à cette légion de vivre dignement par ses temps difficiles. Mais malgré ses appels presque quotidiens, certains propriétaires, sans scrupule, n'ont pas hésité à mettre à la porte leurs locataires africains aujourd'hui sans abris. Mais il faut reconnaitre que le président de la Municipalité de La Marsa n'est pas seul à mener cette action. Un groupe d'élus et de bénévoles ont très vite adhérés à cette action pour permettre la collecte des denrées alimentaires et leur distribution tous les soirs après la rentrée en vigueur du couvre-feu en faisant du porte à porte avec la contribution efficace de la Police de l'Environnement et les agents de la Sécurité Nationale. Appel aux marchands Mardi, Moez Bouraoui s'est encore adressé à ces concitoyens, mais également aux petits métiers de la ville, les invitants à se protéger et à protéger leurs clients. Des masques seront remis gratuitement dans les prochains jours aux épiciers, aux marchands des légumes et fruits, aux bouchers, aux boulangers et tous les commerçants de proximité à porter obligatoirement au risque de s'exposer à des contraventions et des fermetures de leur boutique. Il les a exhortés à se tenir à deux, une personne pour la distribution, l'autre pour le payement afin de limiter au maximum les risques de contamination. 38 cas Le président de la Municipalité a crié à la catastrophe en faisant savoir que les derniers chiffres fournis par les instances sanitaires font état au dimanche 5 avril, de 38 cas dont 5 dans un état critique. Il a ajouté que des jeunes et des moins jeunes comptent parmi les contaminés et que presque tous les quartiers de la commune sont touchés. Dans son intervention, il a encore prié tous les marsois et particulièrement ceux des quartiers populaires de respecter le confinement faisant savoir que 23 cas proviennent de contagion horizontale. Avec les larmes aux yeux, il n'a pas caché son désarroi et sa peur de voir ce chiffre se multiplier dans les jours à venir au cas où les consignes de confinement ne sont pas encore respectées.