Nous ne sommes plus sans doute aux amulettes et à la croyance aux dons de certaines personnes pour guérir les maladies, mais c'est tout comme, à en juger par le soin que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et les autorités dans les divers pays du monde mettent, en ce moment, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, en vue de corriger les fausses idées ancrées chez les gens dans ce domaine. Il n'y a pas longtemps, les habitants de la capitale Tunis croyaient que le saint tunisois Sidi Mohamed El Halfaoui et ses descendants possédaient le don de guérir de la jaunisse tandis que les grandes épidémies étaient longtemps regardées, dans les diverses cultures, comme un châtiment divin infligé aux hommes pour leurs excès. Dans les épidémies et grandes épreuves, l'autre est souvent accusé d'en être le responsable comme les milieux conservateurs aux Etats Unis d'Amérique, à la suite du président américain Donald Trump, qui rejettent, aujourd'hui, sur la Chine et les chinois la responsabilité de la propagation du coronavirus alors qu'il s'agit d'un virus préexistant à l'homme. Mais, ironie du sort, certains milieux, y compris en Occident, l'attribuent aux américains. Ainsi, souligne un commentateur, les superstitions s'appliquent à des idées, comportements et actes humains incompatibles et sans rapport réel avec les situations auxquelles ces idées, comportements et actes se rapportent. Des auteurs mentionnent que jusqu'au milieu du 19ème siècle, beaucoup de scientifiques en Europe pensaient que les épidémies comme le choléra étaient provoquées par l'influence des astres et de la lune sur la terre. Le mot «désastre » dérive du mot « astre » et signifie « les jours néfastes de l'astre ». L'existence des microbes n'avait été découverte et établie partout qu'à partir de 1865 quoique le premier vaccin de l'histoire, contre la variole, remonte à la fin du 18ème siècle. Son principe, cependant, était connu depuis très longtemps (s'empoisonner pour mieux résister au poison, entre autres). Selon la Revue médicale suisse, des superstitions continuent d'agir, jusqu'à nos jours, dans les milieux des médecins, notamment ceux des services d'urgence dans les hôpitaux dont certains, rapporte la Revue, font une bizarre association entre leur tour de garde et la multiplication des consultations d'urgence. Cependant, le plus grave, de nos jours, à ce propos, est l'usage cynique et mensonger de la Science à des fins purement commerciales ou d'endoctrinements idéologiques en faisant propager en son nom de fausses idées enrobées de dehors scientifiques dans le but d'entretenir chez les gens « l'esprit superstitieux » et dominer leur pensée et leur action, comme les publicités mensongères à connotation scientifique.