Le football a été l'une des principales activités touchées par la pandémie du « Coronavirus ». Un peu partout dans le monde le football est à l'arrêt. Le journal français « Le Parisien » a fait parler Tarak Bouchamaoui, membre du comité exécutif de la FIFA. Nous nous rapportons ci-dessus quelques extraits de cette interview. Dans cette crise sanitaire, la parole de la Fifa, l'organe suprême du football mondial, est rare. Gianni Infantino, le président, reste ferme : « Tant qu'il y aura risque, on ne jouera pas », martèle le Suisse, en écho à la position de certaines fédérations. Le Tunisien Tarek Bouchamaoui, membre depuis 2015 du Conseil de la Fifa, l'organe stratégique et de contrôle de l'instance, nous explique en exclusivité la position du plus haut étage de la fusée football. Membre du comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) depuis 2011 et ancien Président de la Commission d'arbitrage de la CAF (2011-2013), Tarek Bouchamaoui, 53 ans, parle de cette pandémie et du football. Comment l'Afrique surmonte la crise sanitaire ? T.B :Jusqu'à maintenant, l'Afrique a été relativement épargnée par le coronavirus, avec 17 000 cas confirmés et 900 décès. Certes, de nombreux pays africains manquent d'équipements, parmi lesquels les appareils d'assistance respiratoire et l'on doit rester vigilant quant à une éventuelle propagation du Covid 19 dans les trois à six mois qui arrivent. L'Afrique est un continent plein de ressources, qui peut compter sur ses propres enfants. De nombreuses initiatives économiques, sociales et solidaires ont vu le jour. Notre continent a déjà surmonté d'autres crises sanitaires, comme le virus Ebola, et cela peut inciter à un certain optimisme. Le football doit-il reprendre, notamment en Europe ? T.B : Il reprendra un jour, mais quand ? Le même problème se pose partout, en Afrique comme en Europe. Pour cette question, il faut différencier deux options : les championnats nationaux pourront reprendre dans les pays s'étant libérés du coronavirus ; et les compétitions internationales qui dépendent de l'éradication planétaire du Covid-19. Dans ce dernier cas, c'est l'affaire de la Fifa et des confédérations, en convergence avec la Fifa et en coordination avec les fédérations. La seule certitude est que, malgré les enjeux financiers, les nombreux emplois directs et indirects qui dépendent de ce secteur et la fonction sociale du football, la santé des populations prime avant tout. Prendre des décisions prématurées, alors même que l'on ne connaît pas encore tout sur le coronavirus et que l'on ne sait pas si la pandémie sera éradiquée dans un, six ou douze mois, serait irresponsable. Comme le dit Gianni Infantino, président de la Fifa, la santé passe avant tout.