Il faudra pourtant, tenir le coup. Ne pas lâcher du lest, ne pas baisser sa garde, non plus, ne pas jeter le « bébé » avec l'eau du bain, et ne pas s'avouer vaincu, pour ne pas accepter la défaite, comme un fait accompli, en baissant les bras, lorsque l'on est si près du but. A le toucher du doigt si on voulait. Mais il faudra être sûr, que c'est bien ce que nous voulons. Parce que, il arrive qu'il y ait comme l'ombre d'un doute, que ce n'est pas ce que nous cherchons. Que ce n'est pas ce vers quoi nous tendons. Que le pays nous importe, en réalité, comme notre dernière chemise. Et que si nous le pouvions, si nous en avions la possibilité, si l'occasion se présente, nous serions bien capables, de le vendre à la criée. Au plus offrant. C'est faux ? On fera le chemin à rebours. Jusqu'à preuve du contraire. Il faudrait la donner, la preuve du contraire. A hauteur d'Homme ? Il n'y a pas que le Qatar, il n'y a pas que la Turquie, parce que, si on cherchait bien, il y aurait manière à se faire du sang d'encre. A peu de frais. Mais ce qu'il en coûtera pour le pays, ce qu'il en coûtera pour des générations entières, qui ne serons pas fières de mettre leurs pas, dans les nôtres, ce qu'il en coûtera pour notre dignité, il est difficile d'en mesurer l'impact, aujourd'hui que nous sommes à la croisée de deux chemins, qui ne doivent pas se rencontrer, et qu'il faudra choisir. Nous avons, pourtant, pris un départ, qui n'était pas le plus mauvais. Pourquoi faut-il, absolument, tout gâcher, en se désavouant ? On ne pactise pas avec le diable lorsque l'on cherche la voie du salut. Et on ne tourne pas le dos à son drapeau, lorsqu'il faut le fixer du regard, sans trembler ni ciller. On peut par contre, y réfléchir à deux fois, avant de faire parjure à son serment. « Et tu seras un homme mon fils… ».