« 42.23. Telle est la bonne nouvelle que Dieu annonce à Ses serviteurs qui croient et font le bien. Dis : «Je ne vous réclame pour cela aucun salaire, si ce n'est seulement l'affection due à vos proches.» Quiconque accomplit une bonne action, Nous lui en augmenterons le mérite, car Dieu est Plein d'indulgence et de gratitude. 42.24. Ou diront-ils : «Il a forgé un mensonge qu'il attribue à Dieu»? Mais Dieu pourrait alors, si cela Lui plaît, sceller à jamais ton cœur, et, par Son arrêt, dissiper l'erreur et imposer la Vérité, car Il sait ce que recèlent les cœurs. 42.25. C'est Lui qui agrée le repentir de Ses serviteurs, qui absout les mauvaises actions et qui sait ce que vous faites. 42.26. Il exauce ceux qui croient et accomplissent des œuvres salutaires, en multipliant envers eux Ses faveurs, mais Il fait subir aux négateurs d'affreuses tortures. 42.27. Si Dieu avait prodigué sans mesure Ses richesses aux hommes, ces derniers auraient commis les pires excès sur la Terre. Aussi leur accorde-t-Il ce qu'Il veut, avec mesure, car Il connaît si bien la nature des hommes et lit si bien dans leurs cœurs. 42.28. C'est Lui qui envoie la pluie bienfaisante au moment où les hommes en désespèrent, pour étendre ainsi sur eux Sa miséricorde. Il est le Protecteur et le Magnanime ». (Sourate 42 Ashoura-V.23 à 28) Dans ces versets, il est question de récompense pour les bonnes actions. Non pas nécessairement la récompense matérielle qui est après tout éphémère, mais une récompense morale, par laquelle on se sent apaisé dans son for intérieur. Telle est la récompense divine, par un Dieu différent de ceux adorés par les païens. C'est pour cela qu'elle est ressentie différemment par ceux qui croient en l'existence d'Allah, Dieu unique non matérialisé, ni représenté mais qu'on ressent intérieurement sans pourvoir l'expliquer ni la décrire. C'est ce qu'on appelle l'immanentisme. C'est ce qu'a affirmé le philosophe Al Ghazali qui affirme que la foi est une lumière qui jaillit en nous intérieurement et qu'on ne peut donc expliquer. Il s'est exclamé pour cette raison, après avoir rencontré une Dame âgée qui l'inspira en lui disant qu'elle n'a pas eu besoin de faire de recherche pour croire en Dieu. Il s'exclama alors : « Ma foi en Dieu est identique à celle des personnes âgées ». Dans son exégèse de cette sourate, Ibn Kathir fait remarquer que : « Etre patient et pardonner, cela suppose de la fermeté d'âme». Il lui réserve une belle récompense pour le rétribuer. A cet égard, Abou Houraira raconte: «Un homme insulta Abou Bakr en présence du Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- qui tantôt souriait tantôt s'étonnait. Comme l'homme persévéra dans ses propos injurieux, Abou Bakr lui rendit quelques-uns. Alors le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue- se leva irrité et partit. Abou Bakr -que Dieu l'agrée- le suivit et lui dit: «O Messager de Dieu, tu as bien entendu ses injures, pourquoi donc tu es devenu coléreux quand je lui ai rendu quelques-uns de ses injures?» Il lui répondit: «Il y avait avec toi (sans le savoir) un certain ange qui répondait à ta place. Lorsque tu t'es chargé de cela (l'ange partit) et un démon le remplaça, et je répugnai à être avec un démon dans une même assemblée». Puis il poursuivit: «Ù Abou Bakr, il y a trois choses qui sont toutes de la vérité: Tout homme qui subit une injustice sans réagir, Dieu le Très Haut le secourt et le rend puissant. Tout homme qui fait un don pour maintenir son lien de sang, Dieu lui donne des multiples en compensation. Enfin tout homme qui quémande pour s'enrichir, Dieu - à la puissance et la gloire- le démunit de tout bien».