4- La Zakat : purification et solidarité « Prélève de leur bien une aumône par laquelle tu les purifies et tu les bénis et prie pour eux. Ta prière est une quiétude pour eux. Et ALLAH est audient et Omniscient » (ATTOUBAH – Verset 103) Le mot Zakat signifie à l'origine purification. Devenue un des cinq piliers de l'Islam, la Zakat est une sorte d'impôt sur le revenu dont les plus nantis doivent s'acquitter afin d'aider les plus démunis ; La Zakat n'est pas prélevée par des fonctionnaires mais elle est remise de main en main par l'intéressé à une personne de son choix. Elle peut être en nature ou en numéraire et elle est calculée selon une période et un taux déterminés. Toute personne possédant une richesse ayant atteint un quorum déterminé doit s'en acquitter. Le quorum ou Nissab est calculé sur la période d'une année durant laquelle la richesse en question n'a pas déprécié ou diminué. Il peut s'agir en effet de blé, d'or, d'argent ou toute autre richesse considérable. Il faut cependant faire la différence entre la Sadaqa qui est une aumône facultative et la Zakat qui est obligatoire. Si bien que l'intention est importante car le fait de donner de l'argent par exemple à titre d'aumône facultative (Sadaka) n'exempt pas de l'obligation de la Zakat. Il y a aussi une échéance fixe pour l'acquittement de la Zakat. Peut-on remettre le paiement à l'arrivée de l'échéance ? Les Malékites déclarent qu'il n'est pas possible de remettre le paiement de la Zakat, sauf en cas de force majeure. Il s'agit d'une obligation comme celle du jeûne ou de la prière. Les Hanéfites estiment pour leur part qu'on peut remettre le paiement de la Zakat dans certains cas. Il peut y avoir des dérogations comme pour le reste des obligations devenues piliers de l'Islam. La seule obligation parmi les cinq piliers qui ne souffre aucune dérogation c'est la Chahada : « Affirmer qu'il n'y a de Dieu qu'ALLAH et que Mohamed est son Prophète ». Les biens personnels tels que les bijoux des épouses sont-ils soumis à la Zakat ? La réponse est mitigée, car les avis des théologiens divergent. Selon certains Hadiths, rapportés par Al Bayhaqi, les bijoux personnels ne sont pas soumis à la Zakat, mais seulement ceux qui appartiennent à un commerçant. Cependant, d'après d'autres sources, même les bijoux personnels sont soumis à la Zakat. Il faut de toute façon que la richesse atteigne un taux déterminé afin qu'elle soit soumise à la Zakat. « Il ne leur a été commandé, cependant que d'adorer ALLAH, Lui vouant un culte exclusif, d'accomplir la prière et de s'acquitter de la Zakat. Et voilà la religion de la droiture ». (Al Bayinah – V.5) (A suivre) Ahmed YOUNES -------------------- Les Compagnons du Prophète Ali Ibn Abi Taleb : Le bras droit du Prophète “Nous poursuivîmes des pas dont le nombre nous était prescrit Et personne n'échappe de faire les pas qui lui sont prescrits” Telle est un l'une des centaines de citation de Ali Ibn Abi Taleb célèbre pas ses poèmes, mais célèbres surtout pour avoir été le compagnon et cousin du Prophète (Fils de son oncle Abou Taleb) Ali a été le premier homme à avoir embrassé l'Islam après Khadija selon les chiîtes , et le premier jeune selon les sunnites. Il était par ailleurs un vaillant guerrier et son épée formé de deux pointes est surnommé « Dhulfikar ». Il avait accompagné le Prophète dans sa Hijra à Médine et dans toutes les batailles sauf celles de TAbouk. Il l'avait laissé à sa place à Médine, mais ceux qui voulaient semer la zizanie lui rapporté que le Prophète voulait se débarrasser de lui. Ali s'étant formalisé , a refusé de rester à Médine, mais le Prophète Mohamed lui dit : « Saches que tu est pour moi, comme a été Haroun pour Moussa » En effet Ali a été le soutien, le confident et le bras droit du Prophète. Il épousa Fatma Ezzahra, la fille préférée du Prophète et eut les deux fils bien connus : Al Hassan et Al husseïn A la mort du Khalife Othman Ibn Affen, Ali lui succéda mais s'affronta à ceux qui revendiquaient de venger Othman . Ce sont ceux qui ont été dénommés les hommes du chameau. Aïcha la mère des croyants, faisant partie de ce groupe, où il y avait entre autres Azzoubayr Ibn Al Âouem, était à dos de chameau pour participer à une bataille contre les assassins de Othman. Mais elle a été empêchée de partir et les autres membres du groupe ont été matés par Ali à Basra en Irak. Ali eut à affronter les Omeyades Dont le chef de file était Mouâouia fils de Abou soufiane. Il accepta à un moment donné de se soumettre à un arbitrage. Ce fut ce que lui reprochèrent les dissidents ou khawarij qui lui en voulurent et envenimèrent davantage la situation. Ali mourut assassiné par l'un des khawarij, en pleine prière. Il marqua certes l'histoire musulmane pour avoir été un fidèle compagnon du Prophète et parmi les quatre premiers khalifes éclairés « Arrachidoun » de l'Islam. A.Y. -------------------- Les miracles du Coran Le cœur humain Le cœur n'est pas, tel qu'on le pensait jusqu'à il y a quelques années, une simple pompe de sang. Depuis les premières greffes cardiaques, les médecins ont remarqué de profonds changements dans le comportement de leurs malades. Leur nature psychique, leurs désirs, ce qu'ils aiment, ce qu'ils détestent et même leurs croyances religieuses se sont complètement bouleversés. Aucune explication scientifique n'a pu être donnée à ce phénomène. En examinant les rapports des recherches et les statistiques collectés au cours des dernières années, on remarque que leurs conclusions se retrouvent dans le Coran. Jusque là, les savants du Coran eux mêmes expliquaient les Versets parlant du cœur en leur donnant un sens figuré ou moral au même titre que l'âme et le souffle. Il est à noter d'abord que les médecins soutenaient que le cœur et ses battements sont commandés par le cerveau. Or les chirurgiens qui ont procédé à l'implantation des cœurs étrangers dans les thorax des malades, ont remarqué que le cœur implanté commence immédiatement à battre sans attendre les ordres du cerveau anesthésié. Il est important de noter par ailleurs que le cœur se forme dans le fœtus avant le cerveau et commence à battre dès le 21ème jour de la grossesse. Ceci suggère que le cœur opère indépendamment du cerveau. Certains spécialistes tels que le Dr Schwartz pensent même que c'est le cœur qui dirige le cerveau et que dans chacune de ses cellules un historique de notre vie est enregistré. Ce que la science a pu établir avec certitude depuis une trentaine d'années, c'est que le cœur et le cerveau communiquent avec harmonie, à travers un réseau nerveux très dense. Le Dr Armour souligne que le cœur est capable de traiter d'une façon particulière les informations lui parvenant de l'organisme tout entier. C'est la raison pour laquelle la greffe d'un cœur se base essentiellement sur la qualité du système nerveux et sa capacité d'adaptation avec l'organisme récepteur. Au cours de la décennie 90, Le Dr Linda Rask a pu établir une relation directe entre les impulsions électromagnétiques émises par le cœur et celles du cerveau. Elle a pu détecter une influence directe de champ électromagnétique du cœur sur celui du cerveau. A la suite de ces observations, le Dr Schwartz et le Dr Linda pensent que le cœur possède une capacité de stockage et de traitement des informations et que la mémoire ne réside pas seulement dans le cerveau mais qu'elle résiderait également dans le cœur et c'est ce dernier qui commanderait leur traitement. Le Dr J. A. Armour pense qu'il existe plus de 40000 cellules dans le cœur, régissant le rythme cardiaque, les secrétions hormonales et le stockage des informations. Ces informations jouent un rôle capital dans le processus du raisonnement et de la compréhension. Le rythme cardiaque est lui même en relation directe avec les sentiments et les sensations. Le Dr Paul Pearsall pense que le cœur ressent et se rappelle. Il envoie des impulsions de communication avec d'autres cœurs. Il envoie également avec chacun de ses battements, des signaux à toutes les cellules du corps. Il peut ainsi agir sur le système immunitaire. Il existerait un véritable flux d'information va-et-vient entre le cœur qui joue le rôle de chef d'orchestre, et les cellules irriguées. Le sang pour sa part, joue le rôle de fluide porteur des informations échangées ! L'Institut des Mathématiques Cardiaques vient de faire une découverte spectaculaire : le champ électrique du cœur est si puissant, que nous pouvons communiquer sans parler avec les gens qui nous entourent. Mieux encore, il a été confirmé que la personne qui s'approche d'une autre, qui la touche ou qui lui parle influence directement sur son raisonnement ! Sourate Al Hajj (Verset 46) : « n'ont-ils pas circulé sur terre afin qu'ils aient des cœurs avec lesquels ils peuvent raisonner ou des oreilles avec lesquelles ils peuvent entendre? En fait, ce ne sont pas les yeux qui s'aveuglent, mais ce sont bien les cœurs dans les poitrines qui deviennent aveugles ». Ce Verset à lui seul exprime toute la prédiction coranique en matière de science cardiologique et physiologique. Sourate Az Zumor (Verset 23) : « C'est Allah qui a fait descendre le meilleur récit : Un livre qui présente des similitudes et des répétitions. La peau de ceux qui craignent leur Seigneur en frissonne ; et lorsque Allah est évoqué, leur peau et leur cœur s'attendrissent ». Sourate Al Baqara (Versets 6/9) : « Quan aux mécréants, soit certain ! Que tu les avertisses ou pas cela leur est égal ; ils ne croiront pas. Allah a scellé leurs cœurs ; un voile épais couvre leurs yeux et leurs oreilles. De ce fait, un grand châtiment leur est réservé ». Sourate Al Ghafer (Verset 35) : « Ceux qui palabrent sur les miracles d'Allah sans un pouvoir qu'Allah leur aurait délégué, suscitent un grand ressentiment de la part d'Allah et de la part des croyants. Ainsi Allah frappe-t-il d'un sceau le cœur de tout orgueilleux tyran ». L'orgueil et la tyrannie sont également des maladies du cœur ! Elles interdisent à la foi d'y pénétrer. Et le Messager Mohammed SAS précise en parlant de l'interdit et du permis : « Sachez donc qu'il y a dans le corps une mâchée. Lorsqu'elle est saine, tout le corps est sain. Et lorsqu'elle est atteinte tout le corps se dégrade ; celle-ci n'est rien d'autre que le cœur ». Evidemment, le Messager SAS ne parle que sur révélation ; cette révélation lui disait : Sourate Ach Chouaraa (Versets 192-194) : « Il est certain qu'il s'agit d'une révélation descendue sur toi : c'est le Fidèle Saint Esprit qui l'a descendue sur ton cœur, pour en avertir. Il s'exprime en langue arabe explicite. Pour être " appris par cœur " par le Messager analphabète, le Coran est descendu " sur son cœur ». Sourate Al Aaraf (Verset 179) : « Nous avons destiné à la Géhenne un grand nombre de djinns et d'êtres humains. Ils ont des cœurs avec lesquels ils ne comprennent pas ; ils ont des yeux avec lesquels ils ne voient pas; ils ont des oreilles avec lesquelles ils n'entendent pas. Ils ne ressemblent qu'à des bestiaux; ils sont plutôt plus égarés ». Sourate Al Molk (Verset 13) : « Que vous teniez votre parole au secret ou que vous la criez haut, Il est parfaitement au courant de ce que renferment les "poitrines" ». Le cœur est donc la cache des intentions et des secrets. Parlant de ceux qui ont refusé le combat avec le Messager SAS, il dit Sourate At Tawba (Verset 93) : « …Dieu a imprimé un sceau sur leurs cœurs en sorte qu'ils ne savent plus rien ». Le Coran associe toujours le durcissement des cœurs au pêché et au mal. Ecoutons-le lorsqu'il parle des renégats : Sourate Al Layl (Verset 14) : « lorsque les Versets du (livre) d'Allah lui sont récités il s'écrie : ce ne sont que des mythes de primitifs. Pas du tout ! En fait ce sont leurs méfaits qui ont encrassé leurs cœurs ». Sourate Al Jathiya (Verset 23) : « As-tu vu celui qui prend ses désirs pour idole, et qu'Allah a égaré alors qu'il détient du savoir; celui à qui (Allah) a scellé l'ouïe et le cœur et voilé les yeux. Qui en dehors d'Allah pourrait-il le guider ? Ne pouvez-vous donc pas y réfléchir ? ». Ainsi le cerveau pourrait être bourré de savoir, mais il ne servira celui qui le porte à reconnaître d'Allah, que si son savoir passe par un cœur sain. C'est ce que dit la cardiologie moderne ! Et Rabelais d'ajouter : « Science sans conscience est une ruine de l'âme ». Sourate Ar Raad (Verset 28) : « Les cœurs de ceux qui croient (en Dieu) s'apaisent en évoquant Allah ; C'est en pensant à Allah que les cœurs se rassurent vraiment ? ».
