53.32. A ceux qui évitent de commettre les péchés capitaux et les turpitudes, à l'exception de quelques fautes vénielles. En vérité, ton Seigneur est d'une magnanimité sans limite. Il vous connaît si bien depuis qu'Il vous a tirés de la terre et depuis que vous n'étiez encore que des fœtus dans le sein de vos mères. Ne portez donc pas de jugement favorable sur vous-mêmes, car seul Dieu connaît mieux que quiconque ceux qui Le craignent. 53.33. As-tu vu celui qui a tourné le dos à la foi, 53.34. Qui n'a que peu donné et s'est ensuite rétracté ? 53.35. Détiendrait-il la clef du mystère, au point d'y voir avec clarté ? 53.36. Ou n'aurait-il pas appris, d'après les feuillets de Moïse 53.37. Et d'Abraham – ce modèle de fidélité –, 53.38. Qu'aucune âme ne sera chargée des péchés d'une autre âme, 53.39. Que l'homme ne récolte que les fruits des efforts qu'il aura lui-même déployés 53.40. Et qui seront appréciés à leur juste valeur (S53 Al Isra-V.32 à 40) On retrouve dans ces versets les principes fondamentaux de la religion monothéiste qu'est l'Islam, et ce, depuis Ibrahim (Abraham) et qu'on retrouve dans les feuillets de Moussa (Moïse). C'était avec Moussa que Mohamed s'était entretenu lors de son ascension. Selon la plupart des exégètes dont notamment Ibn Kathir, « Dieu montre ce qu'il a révélé dans les feuillets de Moïse et ceux d'Abraham: «qu'aucune âme ne sera responsable des fautes d'une antre». Toute âme supporte le fardeau de ses péchés et nul ne sera chargé du fardeau d'un autre quel qu'était le lien de parenté: «Si une âme demande à une autre, fût-elle une de ses proches, de la soulager de son fardeau, ce sera en vain» [Sourate 34 V.18]. Par contre l'homme n'aura pour lui que le fruit de ses propres efforts et ce qu'il en aura acquis. De cela, Chafé'i a déduit que la récitation du Coran ne procure aucune récompense auquel on la fait parmi les morts car il n'est pas son auteur. C'est pourquoi, comme on a rapporté, le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- n'a pas encouragé les fidèles à dédier la lecture du Coran entier à un mort. Quant aux invocations, leur récompense leur parvient et ceci en se basant sur ce hadith rapporté par Abou Houraira dans lequel le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Lorsque l'homme meurt, ses œuvres cessent à l'exception de ces trois: Un bon fils qui lui invoque Dieu, une aumône courante et une science utile» Car ces trois œuvres exceptées, en réalité, lui appartiennent dont il en est l'auteur dans son vivant. Si on prend par exemple l'aumône courante, elle est considérée comme un legs pieux «Waqf» et l'une des œuvres posthumes et Dieu a dit à cet égard: «Nous inscrivons tout ce qu'ils ont fait et les conséquences de leurs actes» (Coran S.3 V.12). Quant à la science utile qui s'est répandue entre les gens qui les mettent en pratique et en tirent profit, elle est sans doute l'œuvre du défunt et le fruit de ses efforts. Il est cité dans un hadith authentique que le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Celui qui invite les autres à suivre une voie droite aura une récompense 93 autant que celle de ceux qui la suivront sans que leur contingent soit diminué en rien». «Et que ses actes seront jugés un jour» et son effort sera reconnu au jour de la résurrection à quoi Dieu exhorte les fidèles en disant: «Agissez. Allah verra vos actions, ainsi que Son Prophète et les croyants» (Coran S.9 V.10) Il lui rétribuerait une belle récompense si les actions étaient bonnes, ou II le châtierait si elles étaient répréhensibles ».