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Situation catastrophique des médias : on ne peut pas trouver pire !
Publié dans Le Temps le 05 - 05 - 2020

Les journalistes tunisiens ont fêté, dimanche, la journée mondiale de la liberté de la presse, alors que le secteur, toutes spécialités confondues est confronté à la pire des crises, avec tellement de problèmes à la pelle qu'on se demande s'il peut se relever. Des entreprises de la presse écrite qui agonisent, des télévisions privées qui se sont rabattues sur des émissions des années passées, à l'occasion du mois de Ramadan et un lectorat qui s'amenuise de jour en jour. C'est le lot des médias tunisiens, actuellement.
Une situation plus catastrophique, on ne peut trouver pire que celle des médias tunisiens qui, avec les problèmes qu'ils trainent depuis la révolution, fait face à la crise du coronavirus qui lui a donné le coup de grâce, à tel point que les directeurs des médias ne savent plus où se tourner, afin de pouvoir survivre.
L'Etat actuel ne fait pas d'envieux et c'est la presse écrite qui en a subi le coût le plus lourd, avec des journaux qui ont arrêté de paraître, depuis le début du confinement général. Et cela s'ajoute à d'autres problèmes, surtout comme ceux vécus par les deux quotidiens, l'hebdomadaire et le journal en ligne de Dar Assabah, une maison d'édition confisquée qui arrive à payer difficilement, depuis des années, les salaires de son personnel, sans parler des primes de rendements dont ils n'entendent plus parler.
La SNIPE – La presse n'est pas mieux lotie, avec des dettes qui s'accumulent et la succession de présidents-directeurs généraux qui n'arrivent pas à redresser la barre et qui comptent sur des subventions de l'Etat pour renflouer un tant soit peu les caisses.
Cela permet de dire que ces deux maisons d'édition prestigieuses qui ont accompagné toutes les étapes de l'histoire de la Tunisie moderne, depuis l'Indépendance ne vivent plus que de l'aumône de l'Etat.
Les télévisions et les radios privées ne sont plus classés à une meilleure enseigne, puisqu'elles sont obligées de puiser dans leurs réserves, afin de colmater les brêches.
Le chef du gouvernement Elyès Fakhfakh a affirmé, dimanche, que les institutions médiatiques bénéficient des mesures d'accompagnement sociales et économiques décidées par le gouvernement en faveur des entreprises touchées par la pandémie Covid-19.
Il a salué le rôle des médias en matière d'information et de sensibilisation aux efforts déployés pour lutter contre cette pandémie.
Dans un communiqué publié à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, Elyès Fakhfakh a affirmé la détermination du gouvernement à offrir toutes les garanties législatives, structurelles et légales consacrant la liberté de la presse ainsi que le processus concrétisant l'indépendance de ses structures, de ses institutions et de son contenu loin de toute forme d'ingérence et d'instrumentalisation.
Il a dit soutenir la liberté de la presse en tant que principal acquis de la révolution et l'un des piliers du processus démocratique pluraliste, estimant que le respect du droit professionnel et matériel des journalistes et l'amélioration de leurs conditions de travail constituent une garantie fondamentale pour consolider la liberté de la presse.
Le gouvernement, a-t-il affirmé, envisage d'inclure la réforme de la presse parmi les priorités, et ce dans le cadre d'un programme global et structurel et après une concertation approfondie avec toutes les parties représentant le secteur.
Aujourd'hui, à l'occasion du déconfinement ciblé, les journaux de Dar Assabah reprennent leurs éditions en papier, après s'être limités au site artisanal des deux quotidiens, après plus de 50 jours d'arrêt… et on se demande s'ils vont pouvoir tenir le coup… Parce qu'une presse libre ne peut pas vivre de subventions et d'aides de l'Etat et de la bonne volonté des pouvoirs publics.
Des journalistes animés de bonne volonté, il en existe encore, en Tunisie, mais ils ne peuvent travailler que dans la sérénité loin de la crainte des représailles pour ce qu'ils écrivent.
La cession de Dar Assabah est promise depuis belle lurette, mais, les choses trainent en longueur, alors que le déficit se creuse d'une manière vertigineuse.


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