Il faut lui rendre au centuple, sa vigueur d'antan. Et lui être reconnaissant, car elle n'aura pas démérité. Quand bien même la tâche était ardue, et les moyens limités. Et parfois même, quasi-inexistants dans les régions, où il fallait les (ré)inventer à chaque étape, pour faire face à la pandémie, qui elle, n'attend pas. Aujourd'hui la Santé se rebiffe ? Elle est dans son droit. L'appel à la grève générale du secteur, pour le 18 juin courant, devrait être entendu comme un appel au-secours. Et non pas, un acte de rébellion, irresponsable et malvenu, devant lequel il s'agira de faire la sourde oreille, pour ne pas avoir à en répondre. La responsabilité de l'Etat, doit s'engager dans le sens de la réforme profonde, de la Santé publique, et sa refonte, en tenant compte du fait que ce secteur, vital, constitue le « sismographe » par lequel il est possible d'évaluer, le degré de développement d'un pays. Et sa capacité à fournir en soins, à chaque fois que c'est nécessaire, c'est-à-dire tous les jours, sa population, en quadrillant large, afin d'éviter qu'il y ait disparités entre les régions, surtout celles reculées, où le minimum vital, pour ce qui regarde des soins de base, manque cruellement jusqu'à ce jour. En l'absence d'une stratégie claire, et d'une réelle volonté politique, à vouloir restructurer un secteur, en dégradation, depuis des décades. Et qui aura tout de même eu le mérite, quand bien même il serait « déglingué », d'avoir tenu tête, avec bravoure, au spectre du Covid 19 quand il a eu l'outrecuidance, de s'avancer dans nos murs. Grâce à la compétence avérée, de nos chères « blouses blanches », toutes catégories confondues, et grâce à la célérité, et à la perspicacité des actants publics, qui ont pris très vite les choses en main, avant qu'ils n'en perdent le contrôle, la pandémie a pu être jugulée. Même s'il ne faut pas baisser la garde, tant qu'un vaccin n'a pas été trouvé. Cela étant, il faudrait, aujourd'hui, que tous ces efforts consentis, ne partent pas à vau-l'eau. Parce qu'il serait salutaire, de les optimiser, maintenant que tous les états des lieux auront été établis, afin de pouvoir apporter toute l'aide requise, au secteur, en lui allouant tous les moyens qu'il faut, afin qu'il puisse sortir la tête de l'eau, pour respirer. Mais il ne faudra pas s'arrêter-là. Car il incombera, par la suite, de lui tendre la main, pour l'aider à remonter, et à le remettre sur pied, vigoureusement, en accompagnant tous ses pas, jusqu'à ce qu'il soit à même, de gagner toutes les courses de fond, sans jamais s'essouffler. Ni user sa marche. Il ne faudra pas le perdre du regard. Mais ce regard devra être bienveillant, et inquisiteur à la fois, pour être sûr qu'une fois revigoré, il n'y ait point de rechute. C'est un combat qui vaut le coup d'être mené…