p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Corona-fléau dans le rétroviseur, tout le monde s'attendait à ce que les manches soient illico retroussées et que les doigts soient mis d'emblée sur les plaies, en vue de recentrer tous les débats autour des questions urgentes et vitales qui tracassent le Peuple et la Nation, puis de s'attaquer, balle au bond, à tous les dossiers « fiévreux », en enchainant les réformes et en insufflant du sang neuf à tous les secteurs sinistrés, pourvu qu'on lui file son tour de faveur, reconnaissance due et élégance oblige, à celui de la Santé. Sauf que pour y croire, il faudra, bien entendu, compter sans la bêtise incurable des politiques de ce pays. Une seule issue, se mettre en grève... p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Sur fond d'une nette amélioration de la situation épidémique en Tunisie, et à l'heure où l'opinion publique nationale est détournée depuis déjà un bon moment de ses préoccupations réelles, voire complètement prise en otage par les magouilles de Ghannouchi et par l'étourderie délirante de son parlement, la grève générale sectorielle du personnel soignant, décidée la semaine dernière et fixée au jeudi 18 juin, par la Fédération générale de la santé, relevant de l'UGTT, a été maintenue suite à l'échec des négociations avec le gouvernement ; lequel semble, à l'heure actuelle, être dévoré plus par sa propre survie que par les innombrables dossiers « flamboyants » qui gisent dans son casier. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Eminemment symbolique dans ce contexte de post-Covid, cette grève générale imminente dans le secteur de la santé, qui concernera, sur le terrain, les institutions sanitaires étatiques et les établissements hospitaliers dans toute la Tunisie, ainsi que les administrations centrales, régionales et locales relevant du ministère de la Santé, s'annonce comme une véritable baffe à toute la classe politique et encore plus à celle dirigeante, qui, hypocrisie oblige, ne tarit pas d'éloge envers le personnel médical et paramédical, en leur promettant monts et merveille, lorsque l'étau se resserre et lorsqu'il s'agit de marcher sur la corde raide, mais qui n'ont pas manqué de les botter carrément en touche, une fois l'orage passé. p class="p2" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Le ministère tire sur l'ambulance ! p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Quitte à devoir tirer sur l'ambulance, voire à scier carrément la branche sur laquelle il s'assoit, le ministre nahdhaoui de la Santé, Abdellatif Mekki, semble, en ce moment, bien plus enclin à lâcher la proie pour l'ombre et à s'endormir sur les lauriers du coronavirus, si ce n'est à en profiter, à point, pour manigancer en sourdine en vue de détrôner Ghannouchi à la tête du mouvement islamiste, dont il brigue incessamment la présidence, s'il en est, lors de son prochain congrès, et beaucoup plus occupé, visiblement, par la mise en frigo des compétences vives de son ministère, en y enchainant les nominations sectaires et partisanes, que par les réelles préoccupations de son département et encore moins par les conditions précaires de tout le personnel soignant, corps médicaux et paramédicaux compris, et par l'état des lieux catastrophique de la santé publique et de toute l'infrastructure sanitaire dans le pays. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Concrètement, si la liste des revendications portées depuis déjà plusieurs années est bien longue, les principales requêtes des soignantes et des soignants, consistent aujourd'hui, selon la fédération générale de la Santé qui mène actuellement la danse, en l'application des accords, toujours suspendus, et en particulier ceux liés à la loi organique spécifique, l'activation du chapitre 2 de la loi sur la fonction publique à tous les employés du secteur, l'autorisation des employés du corps commun du secteur à rejoindre les corps sectoriels spécifiques, la titularisation des nouvelles recrues, contractuels et agents temporaires compris, outre l'approbation d'une subvention spécifique liée aux contextes de pandémies et autres épidémies. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Voie de garage dans les négociations et sourde oreille du ministère obligent, les soignantes et les soignants n'ont, aujourd'hui, d'autres choix que de se mettre en grève, ayant été traînés dans la fange depuis plusieurs années et manifestement exténués par le rythme infernal de la corona-crise, quand bien même ont-ils tenu pied à boule histoire de répondre à l'appel du devoir, avec dévouement et abnégation, malgré les conditions déplorables. Ayant été applaudis, matin et soir, durant toute la période du confinement, ils espèrent, maintenant, faire entendre leurs voix. Car si la crise sanitaire a amplifié les problèmes inextricables et les carences catastrophiques de tout le secteur, qui lui sont en réalité bien antérieurs. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Quoi qu'il en soit, les soignantes et les soignants ruminent, actuellement, leur hargne, et fourbissent leur colère en attendant la grève du jeudi prochain. A force d'en voir de toutes les couleurs, on va se dire qu'aujourd'hui, les blouses blanches broient du noir et voient plutôt rouge ! En face, les dirigeants et les politiques de ce pays ne peuvent être que verts de honte... Infamie ! p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";" p class="p3" style="text-align: right; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Slim BEN YOUSSEF