Tunis le Temps : La quatrième chambre criminelle près le tribunal de première instance de Tunis, a poursuivi hier l'interrogatoire des accusés, dans l'affaire de la bande de terroristes à Soliman. Aux audiences précédentes , le président du tribunal a procédé à la lecture de l'arrêt de la chambre d'accusation, ainsi qu'à l'interrogatoire de cinq accusés. Un ultime renvoi a été fixé pour le 29 décembre, soit à l'audience d'hier, au cours de laquelle le bâtonnier a sollicité du tribunal de permettre à ses confrères de poser des questions à leurs clients avant leur interrogatoire, et de renvoyer l'affaire à une date ultérieure pour leurs plaidoiries. Cependant et suite à un délibéré sur sièges, le tribunal rejeta lesdites demandes et a décidé de poursuivre les débats. Ce qui amena les avocats à refuser de considérer l'audience du 29 décembre comme étant une audience d'interrogatoire et de plaidoiries. Ils motivèrent leur position par le fait d'avoir, en vertu des droits de la défense dont ils se prévalurent, des demandes fondamentales à présenter au tribunal. Celui-ci poursuivant l'interrogatoire des inculpés, a entendu le sixième accusé, qui s'est rétracté par rapport à ses déclarations enregistrées lors de l'enquête préliminaire et devant le juge d'instruction. Il demanda à être assisté par un avocat, sans quoi il refusait de répondre aux questions du tribunal. Le septième accusé déclara qu'il n'avait pas de surnom, et qu'il a été arrêté le 23 janvier 2007, et qu'il n'a jamais fait partie de l'organisation Assad Ibn Al Fourat ". Le huitième accusé nia avoir pris part à l'apprentissage en vue de fabriquer des explosifs et qu'il n'avait jamais eu connaissance des armes déposées dans une maison à Ezzahra. Le tribunal a également fait remarquer que six autres membres ont été inculpés d'homicide volontaire, et de tentative d'homicide volontaire, en vertu des articles 59, 201 et 202 du code pénal. Le neuvième accusé a nié quant à lui, avoir ouvert le feu sur les forces de l'ordre public pendant la fusillade, et qu'aucun explosif n'a été saisi sur lui. Il nia également, de n'avoir lancé aucun explosif sur les forces de l'ordre public, et qu'il ignorait totalement l'existence de la grotte. Le président du tribunal lui montra la photo de deux armes à feu saisies chez lui. Mais il répondit qu'il n'en voyait qu'une seule. Le dixième accusé se rétractant, a nié avoir transporté à bord de son véhicule, des membres de la bande de terroristes et qu'il n'était point au courant du plan qu'ils avaient envisagé. Le onzième accusé a nié avoir jamais vu le camp d'entraînement, ni n'apportait des vivres aux membres de ladite organisation. Le douzième accusé a déclaré ignorer l'existence d'un camp d'entraînement, qu'il croyait uniquement servir de refuge pour les terroristes. Il nia également avoir eu un apprentissage en vue de fabriquer des explosifs , ou de manipuler des Kalachnikovs, et surtout d'avoir fiat allégeance à celui qu'on nommait " émir " concernant leur organisation en plusieurs groupes, dont le " groupe de Sousse " auquel fut confiée la tâche de faire exploser la banque centrale ainsi qu'une zone de sécurité, tous les accusés avaient fait part de leur ignorance totale de cet état de fait. Les 15ème , 16ème et 17ème accusés, avaient totalement nié avoir reçu des entraînements militaires en vue d'attenter à la sécurité de l'Etat. Quant au 18ème accusé il déclara qu'il venait de sortir de prison au moment des faits, niant en bloc tous les chefs d'inculpation à son encontre. Ce fut le cas de tous les autres accusés qui nièrent notamment avoir reçu des entraînements pour manipuler des explosifs et des armes à feu, en vue de les utiliser pour attenter à la sécurité de l'Etat. Au bout de huit heures d'interrogatoire, le tribunal a permis aux avocats de la défense de poser des questions aux différents accusés, et les réponses de ceux-ci ont été actées. Puis les avocats de la partie civile ont commencé leurs plaidoiries.