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A défaut d'équipe de rêve, un commando de choc !
Publié dans Le Temps le 21 - 08 - 2020

p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"En près d'un mois, entre la démission d'Elyès Fakhfakh et la désignation de Hichem Méchichi par le Président pour former un nouveau gouvernement (le 10ème depuis la révolution), la situation socioéconomique du pays s'est davantage enlisée. Les chiffres publiés par l'INS donnent en effet froid dans le dos. A l'évidence, ces chiffres effrayants ne sont guère -semble-t-il- pris en considération par la plupart des partis. Très agrippés à leurs maroquins, toujours aussi empêtrés dans leurs querelles faussement idéologiques, chacun prépare une riposte bien à lui lors du vote de confiance. Personne ne saurait tabler avec précision l'option qu'ils auront choisie entre le « oui » pour ce gouvernement et entre le « non ». p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Au vu du dernier sondage d'opinions, le PDL surclasserait son ennemi juré (Ennahdha). Et cela fait qu'Abir Moussi se suffit à cette progression sur le papier, ne réclame pas d'élections législatives anticipées et ce, pour prendre tout son temps de renforcer son réservoir électoral. Ennahdha, en revanche, ne s'en accommode pas totalement. Elle est, en effet, taraudée entre le besoin -vital- de toujours gouverner, et la stratégie du repli, le temps de remettre de l'ordre dans ses structures et dans ses bases, tablant toujours sur cette notion de « péremptoire discipline ». Quant aux autres partis majeurs, ils craignent (essentiellement Qalb Tounes) une espèce d'effet boomerang. p class="p2" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Cette fois, c'est bien la tête p class="p2" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"et les jambes p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Pour autant, la messe est bien dite. Lors de la désignation d'Elyès Fakhfakh pour former le gouvernement, on s'est un peu leurré en pensant que le duo Saïed/Fakhfakh serait une représentation de cette dualité tenant à ce qu'on appelle communément « la tête et les jambes ». Ce ne fut pas le cas. D'abord, parce que Fakhfakh a mis sur pied une équipe politique et d'autant plus hétéroclite qu'elle englobait des sensibilités politiques et idéologiques antithétiques. Le gouvernement ne pouvait en effet aspirer à une cohésion, dès lors les ministres du Bloc démocrate (Attayar et Echaâb) et ceux d'Ennahdha se sont mis à se regarder, dès le premier jour, en chiens de faïence. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"En somme, une commodité institutionnelle et constitutionnelle (parce que le gouvernement était en partie issu de la représentation au Parlement) et qui aura vite fait de butter sur une impossibilité politique. L'Arche de Noé, dans ce cas, s'est tout bonnement noyé. Et, à supposer même qu'Elyès Fakhfakh n'eût pas été rattrapé par « l'affaire du conflit d'intérêts », il serait allé droit vers une motion de censure. Parce qu'Ennahdha et ses alliés se préparaient déjà à jouer sur les divisions au sein du gouvernement. On aurait donc eu droit à ce scénario : motion de censure à l'endroit du gouvernement et, vraisemblablement, la dissolution de l'ARP par Kaïs Saied. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Or, celui-ci n'était pas prêt pour cette solution extrême. On pourrait donc en déduire que la disgrâce d'Elyès Fakhfakh lui aura enlevé une épine du pied. Parce que, du coup, l'initiative de désigner un Chef du gouvernement en dehors des sphères partisanes, lui est revenue de droit. Et voilà ! Tout s'est constitutionnellement fait à sa mesure. Maintenant, oui, on peut parler de « la tête et les jambes ». Et cela veut dire que c'est bien Kaïs Saïed qui infléchira tous les choix gouvernementaux, renvoyant les partis à leurs chères études. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Ce qui est néanmoins établi c'est qu'avec Méchichi, c'en est fini des temps du vedettariat. Quelque part, c'est la reproduction du mécanisme ayant fait que Habib Essid fût choisi par Béji Caïd Essebsi comme extension de son bras, avant que le défunt Président ne découvre que « sons » Chef du gouvernement tordait le coup à ce fameux « consensus » avec Ennahdha. On connait la suite. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Avec Méchichi, comme Habib Essid, pur produit de l'administration, cela ne risque pas de se reproduire tant qu'il sera protégé par le parapluie présidentiel. Il aura eu aussi le courage de dire ouvertement que les tiraillements partisans ont généré cette crise économique jamais vécue auparavant par le pays. p class="p2" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Le temps des démineurs p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Kaïs Saïed a toujours parlé de « parties » qui déstructurent l'Etat et appauvrissent le peuple. Mais il n'a toujours utilisé que le terme « parties ». Méchichi, lui, y apporte un focus : « les partis » ! On ne peut pas dire qu'il ait manqué de courage en identifiant ceux qui sont à l'origine des maux de ce pays, à l'exception du Covid-19 dont la recrudescence est pourtant imputable aux décisions intempestives d'Elyès Fakhfakh de réduire son gouvernement des affaires courantes jusqu'à l'os. Fakhfakh lègue ainsi un cadeau empoisonné, un de plus, à son potentiel successeur. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"De toutes les manières, contrairement à Fakhfakh, contrairement à Youssef Chahed, Méchichi ne se prend pas pour l'homme de la providence. Et, pourtant, il est tenu d'une obligation de résultats. On se doute bien, par ailleurs, qu'il est le premier à savoir qu'il n'existe pas d'équipe de rêve. Mais les ministres qu'il désignera (qu'il a déjà désignés), seront, tous vraisemblablement issus pour la plupart du vivier administratif. Le seul en lequel il se reconnaisse. Personnages anonymes donc -en dehors de quelques-uns connus des Tunisiens- mais qui sont dans l'obligation de constituer un commando de choc. Nous sommes, en effet, dans une situation d'exception et qui requiert un Etat d'exception, pas dans le sens péjoratif du terme. Face à une croissance de moins de deux chiffres, face à un taux de chômage qui gonfle dangereusement, face à l'endettement extérieur et face à la menace terroriste avec ces « daéchiens » que la Turquie a redéployés à quelques encablures de nos frontières avec la Libye, le temps n'est plus à la politique des partis. Il faut un véritable commando formé de démineurs chacun dans sa mission propre. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Redonner sa dimension à un Etat en perdition, plutôt remédier à une situation de non-Etat, c'est là le premier impératif pour Méchichi. Encore faut-il que le Président redescende sur terre et qu'il ne brouille plus l'esprit des Tunisiens par ses concepts fétiches sur le mode de gouvernance idoine pour le pays et qui reste vague et imprécis, si ce n'est utopique. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"On sait que Saïed veut réformer la constitution. Il a parfaitement raison de dire que le code électoral est mal fait. Nous savons aussi qu'il déplore l'inexistence de cette Cour constitutionnelle, ce qui noie dans l'œuf toute initiative législative dans ce sens. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Sauf que, le président de la République qui caracole en tête des intentions de vote a encore quatre bonnes années devant lui pour entreprendre ce réformisme, du reste nécessaire. Or, pour l'heure, les controverses constitutionnelles ne représentent pas une urgence première. Les urgences, c'est Méchichi qui doit y faire face. La survie, d'abord ; le redressement, ensuite. Et tout dépend
du commando de choc qu'il mettra en place. Oui, plutôt que de parler de gouvernement, il conviendrait de parler de commando. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";" p class="p3" style="text-align: right; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"R.K.

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