p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Mohamed Abbou, jette l'éponge. Avant de quitter, il a balancé une déclaration où il a affirmé avoir, es-qualité, déposé des plaintes contre le parti Ennahdha pour blanchiment d'argent. Le dossier porte sur le financement de quatre chaines de télévision privées, dont certaines sont tout bonnement pirates, dans la mesure où, sans autorisation, elles ne se sont jamais pliées aux dispositions des lois en vigueur en la matière. Elyès Fakhfakh, le chef du gouvernement sortant, a, dans son allocution de passation, insisté sur le pourrissement du paysage politique, économique et social, puisque la corruption et le crime économique organisé sont devenus les partenaires obligés de tout projet de réforme radicale. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Le Président de la République, Kaïs Saïd, lors de la prestation de serment du gouvernement Méchichi, quant à lui, s'est répandu en termes très peu châtiés, en invectivant, sans les nommer, des personnes, pour la plupart physiques, qui, selon lui, ne rebutent plus à l'activité clandestine ou occulte, afin de porter préjudice au chef de l'Etat et au pays. Des personnes qui se sont mises à la solde ou à la disposition de forces étrangères, afin de porter préjudice à la Tunisie. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Ces trois exemples, s'ils ont un point commun, émanent tous de l'Exécutif. Nous sommes donc en présence d'un Exécutif qui fait l'objet de moult conspirations à l'intérieur du pays, son domaine de compétence constitutionnelle, avec un brin d'ingérence étrangère. p class="p2" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Des abus à la pelle p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Le plus grave, c'est que les actions caractérisées de sabotage de l'autorité et de l'action de l'Exécutif, proviennent d'un pouvoir voisin, l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), qui se prend pour le nombril du régime qu'il appelle parlementaire, et qui s'arroge les abus de compétence, à loisir, selon les interprétations du moment de la Constitution de 2014. Une ARP qui cristallise tous les errements dont l'Exécutif fait l'écho à tous les étages. Il en résulte une bataille de dossiers, présentés en piles... à la Justice. Sans que celle-ci puisse s'en saisir réellement. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Ce qui inquiète, ce n'est pas que la Justice manque à ses prérogatives constitutionnelles, non pas pour arbitrer, mais traiter les dossiers qui lui sont soumis. Car le pouvoir judiciaire, cet Olympe silencieux de la république, n'est pas lui aussi exempt de toutes les accusations qui circulent entre l'Exécutif et le Législatif. A quitter un peu le politique, jetons un coup d'œil sur les tares du pouvoir judiciaire, lequel s'apprête à appliquer un nouveau code pénal moins bureaucratique et moins rébarbatif pour le personnel des tribunaux. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Au moment où le Président de la République, le chef du gouvernement sortant et le ministre de la gouvernance et de la lutte contre la corruption annoncent des affaires d'une gravité exceptionnelle pour la haute sécurité du pays, l'on ne peut s'empêcher de jeter un regard neutre et objectif sur les conditions de travail de la Justice. Sans trop nous enfoncer dans les détails, force est de constater que l'Exécutif n'est pas déjà en bons termes avec le Judiciaire. Quand un juge censé traiter des affaires « sérieuses » telles que les délits et crimes économiques, les arbitrages des transactions, et autres dispositions statutaires polymorphes, relevant du simple droit commun, se trouve chaque jour chargé de renvoyer des dizaines de dossiers bidons, qui vont de l'ébriété, ou même de la délinquance sociale, aux rixes de quartier, comment peut-il statuer sur les centaines de milliers de dossiers autrement plus graves, plus compliqués et plus enchevêtrés, comme ceux de la corruption, de la contrebande, des crimes douaniers, ou du crime organisé, comme les abus de pouvoir au sein de l'administration publique et des entreprises privées. Notre Justice est-elle, à l'état actuel des choses, capable de prendre à bras-le-corps le crime en réseaux ? p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Dans la situation actuelle, la multiplication par dix du nombre des juges ne contribuera que très relativement à liquider les centaines de milliers de dossiers qui croupissent dans les tribunaux depuis une dizaine d'années. Une lenteur qui s'apparente plus à un encouragement à la délinquance qu'à la faiblesse réelle de la Justice. C'est ainsi que l'on peut affirmer que le courage, feint par certains politiciens corrompus, est conforté plus par cette lenteur de la Justice, que par un quelconque génie délictuel. p class="p2" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"L'hégémonie au service du crime ! p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Dans ce contexte, il convient de rectifier certaines mystifications que les partis politiques représentés à l'ARP ont tendance à propager, en particulier à travers les médias pirates qu'ils financent. Dire que le Président de la République « ignore » volontairement les partis est un mensonge grossier. Car le Président n'a pas ignoré les partis. Il les a consultés « par écrit ». Voilà tout. Si les partis mesurent leur pouvoir par le nombre de postes qu'ils parviennent « à imposer », on n'est plus en démocratie. L'institution de la Présidence de la République n'est pas un cabinet de consultation commerciale. C'est l'institution « suprême » et toute puissante de la République, même en régime parlementaire. Et elle est outillée pour cela. Entre autres par le Conseil National de Sécurité, cette capsule républicaine qui « sait tout », dans les trois domaines, civil, militaire, et étranger. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Comment la Présidence de la République accepte d'engager des ministres ou des secrétaires d'Etat d'un parti qu'une dizaine d'années de pouvoir direct ont rendu artisan et complice de la vague de corruption et d'abus qui a mis le pays à genou ? p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Dans ce cas, de quel droit un parti politique prendrait un siège dans l'Exécutif. Est-il en train de lutter pour un statut pour le moins condamnable à tous les niveaux, y compris celui moral ? Selon la Présidence et ses instances affiliées, il serait purement démagogique de permettre, désormais, à un parti politique d'être à la fois juge et parti. Voilà la quintessence de la philosophie de la nouvelle équipe de Carthage. Malgré les maladresses protocolaires, la cause demeure juste... et défendable. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Sur les ondes de Chams FM, Abdelkrim Harouni, chef du conseil de la Choura d'Ennahdha, a développé hier matin, un raisonnement fumeux, au terme duquel il a prononcé cette petite chute: Rien ne se fera sans Ennahdha ! p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Drôle de démocratie et drôle de banditisme « défensif » ! Contre cette phrase, il a promis, en filigrane, de lâcher Qalb Tounes (et plus si affinité, pour El Karama). Dans le contexte présent, la Présidence de la République a-t-elle réellement la latitude d'attendre qu'un parti liquide son allié pour former un gouvernement dédié à relever des défis de la dimension de la corruption qui ronge le pays depuis 2011 ? La Présidence de la République ne l'a jamais demandé ! p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Rien que de tels comportements rendent indispensable pour Méchichi, de ne plus déjeuner avec des partis qui seront désormais au centre du programme de lutte contre la corruption. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Ainsi, on peut dire sans risque d'erreur, que tout peut, et doit se faire sans Ennahdha. En attendant que la Justice blanchisse tout ce beau monde de 2011. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";" p class="p3" style="text-align: right; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"J.E.H.