p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"C'est aujourd'hui que les enfants vont revenir à l'école, dans un contexte marqué par la hantise du Covid-19 dont la propagation prend une ampleur inquiétante. Ce retour s'opère, après plus de six mois de vacances forcées et dans l'appréhension des parents qui ont des craintes pour la santé de leur progéniture. A ces multiples craintes, s'ajoute la phobie scolaire qui est une manifestation de refus de la fréquentation scolaire. Certains enfants sont tellement angoissés qu'ils en viennent à refuser d'aller à l'école. Ce problème est souvent appelé « phobie scolaire » ou « refus scolaire anxieux ». p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Des élèves refusent de se rendre à l'école et résistent avec des réactions d'anxiété très vives si on les force à y aller (par exemple : s'accrocher aux grilles de l'école, vomir sur le chemin, s'enfuir). Il en résulte un absentéisme scolaire important, dont les conséquences peuvent être graves sur le plan scolaire. La phobie scolaire concernerait plus de 1% des enfants d'âge scolaire. Elle représente 5% des motifs de consultation en pédopsychiatrie. p class="p2" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Des signes psychosomatiques p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Leila Letayef, psychiatre, définit la phobie scolaire comme «une angoisse (peur massive) qui survient à la simple idée d'aller à l'école. L'enfant éprouve une angoisse croissante au moment de partir pour l'école, jusqu'à refuser de quitter la maison. L'angoisse peut s'exprimer de façon plus implicite par des manifestations somatiques : maux de ventre, nausées, maux de tête, sueurs, sensation de malaise... Si le jeune est contraint à aller à l'école, des manifestations plus bruyantes peuvent apparaître : pleurs, cris, agitation, violence. La panique est telle que l'enfant n'est pas accessible à la discussion ou au raisonnement. Si les parents cèdent à sa demande, il se calme et promet de retourner à l'école le lendemain ; les symptômes disparaissent. Mais la scène se répète à l'identique le jour d'après. Cette phobie peut apparaître à tout âge, mais deux catégories d'âge sont plus propices à son apparition : l'entrée à l'école primaire vers 6 ans, et l'adolescence, soit l'entrée au collège vers 12 ans et au lycée vers 15 ans." p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Les études montrent que les filles sont autant touchées que les garçons, même s'il semble que les garçons soient un peu plus précoces. Les causes peuvent être multifactorielles. D'autres diagnostics peuvent être associés : une dépression, des problèmes familiaux ou de la précocité. La phobie scolaire peut-être liée à l'école, mais aussi à l'environnement de l'enfant. De même qu'il existe certains risques associés comme les troubles du sommeil, la dépression et le manque de confiance en soi». p class="p2" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Comment accompagner son enfant dans cette situation ? p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Quand un enfant ne veut plus aller à l'école, le mieux est d'arrêter de l'y envoyer pendant au moins une semaine. Le temps de prendre rendez-vous pour un diagnostic. Il est important de discuter avec lui, de consulter un professionnel pour faire un bilan, et détecter d'éventuels troubles. Et de mettre en place un parcours de soins, avec un pédopsychiatre. L'angoisse peut durer très longtemps. «Il n'existe pas un seul parcours thérapeutique», avoue la psychiatre Leila Letayef. «Chaque enfant doit suivre un parcours adapté. Le traitement repose sur une psychothérapie individuelle et une prise en charge familiale. Le changement significatif est capital dans le processus de guérison : cela peut être un changement de milieu scolaire, un déménagement, une hospitalisation ou une remise en cause profonde de l'équilibre familial. Une prise en charge institutionnelle pourra être envisagée, après 6 mois d'échec du traitement ambulatoire. Il faut écouter l'enfant. Il faut savoir mettre ses appréhensions de côté, afin d'offrir à l'enfant une oreille attentive et bienveillante». p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"« En cas de phobie scolaire, un travail collectif est à mener, entre les parents, l'adolescent ou l'enfant et l'équipe pédagogique. D'où l'importance d'une prise en charge précoce. Il est indispensable de prendre le problème en charge le plus tôt possible et ne pas attendre. Les parents peuvent rencontrer l'enseignant, afin d'évaluer si des aménagements sont possibles pour résoudre le problème. Grâce à un suivi et un accompagnement, celui-ci aidera l'enfant à retourner progressivement à l'école : dans un premier temps, une rencontre avec l'enseignant peut être organisée, puis, petit à petit, le parent l'accompagne pour une heure de classe... jusqu'à ce que l'enfant aille mieux», souligne Héla, institutrice. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";" p class="p3" style="text-align: right; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"K.B.