Un ouvrage collectif sera présenté jeudi 24 septembre à 17h30 à l'Institut de recherche sur le Maghreb contemporain. Ce livre étudie les changements dans le secteur médiatique tunisien depuis 2011. Enrique Klaus, enseignant-chercheur à la Faculté de communication de l'université Galatasaray (Istanbul, Turquie), chercheur associé à l'IRMC, présentera l'ouvrage qu'il a codirigé avec Olivier Koch "Médias et recompositions politiques dans la Tunisie post-Ben Ali". Publié aux éditions IRMC-Karthala, cet ouvrage sera présenté au public le jeudi 24 septembre à 17h30 dans la bibliothèque de l'IRMC. La rencontre sera également diffusée en Facebook Live. Révolution digitale et médias traditionnels L'argument central de cet ouvrage réside dans l'analyse des dialectiques entre réseaux sociaux et médias traditionnels. Les auteurs reviennent sur les conditions de l'éclosion de la Révolution tunisienne et suivent les recompositions du paysage médiatique. Pour les auteurs, la fuite de Ben Ali a ouvert une séquence politique inédite dans l'histoire de la Tunisie. Pour analyser ce changement majeur, de nombreux travaux ont insisté sur le rôle des réseaux socionumériques. Progressivement, la vulgate d'une « révolution Facebook » s'est cristallisée, censée rendre compte des dynamiques de cette période, passant sous silence ou minorant les recompositions à l'œuvre dans les médias tunisiens depuis 2011. Or, les médias « traditionnels » ont été le théâtre de reconfigurations significatives qui se sont traduites par une évolution du droit encadrant la parole publique, par une augmentation du nombre de titres de presse et d'opérateurs audiovisuels, mais aussi, par des expérimentations quant au rôle du journalisme. Huit contributions originales Cet ouvrage tente de faire la lumière sur ces changements dans le secteur médiatique à un moment charnière de l'histoire de la Tunisie. Il réunit huit contributions originales réparties en deux grands axes. Le premier vise à mettre en perspective historique et épistémologique la question des médias et de leurs rôles dans les changements de régime politique. Le second réunit des études de cas sur différents secteurs des médias tunisiens. Ainsi, cet ouvrage traite tout à la fois du secteur audiovisuel et de sa régulation, de la presse écrite, de l'information d'agence, mais également des pure players de l'information numérique et de la presse satirique en ligne. Adossée aux considérations épistémologiques et théoriques de la première partie, la lecture croisée de ces études de cas donne une intelligibilité nouvelle aux réagencements entre médias et politique lors d'une séquence de changement politique. Des approches pluridisciplinaires Les auteurs de cet ouvrage ont vu leurs travaux dirigés par Enrique Klaus et Olivier Koch. Enrique Klaus est enseignant-chercheur à la Faculté de communication de l'université Galatasaray (Istanbul, Turquie) et chercheur associé à l'IRMC (Institut de recherche sur le Maghreb contemporain). Olivier Koch est maître de conférences à l'université Nice-Sofia Antipolis / Ecole de journalisme de Canne (EJC) et membre du laboratoire Transitions à l'IMREDD (Institut méditerranéen du risque, de l'environnement et du développement durable). Ont également contribué à cet ouvrage : Renaud de la Brosse, Mohammed Ali Elhaou, Geoffroy Lauvau, Tristan Mattelart, Racha Mezrioui, Katrin Voltmer, Fredj Zamit. Edité par l'Institut de recherche sur le Maghreb contemporain en partenariat avec Karthala, cet ouvrage sera prochainement disponible en librairie.