Les demandes du Hezbollah et du mouvement chiite Amal, qui veulent nommer le ministre des Finances, empêchent la mise en œuvre de l'initiative française en vue de la formation rapide d'un nouveau gouvernement, a déclaré hier Samir Geagea, chef de file du parti chrétien des Forces libanaises. Mustapha Adib, qui a été chargé de former ce gouvernement, a annoncé la poursuite des consultations, qui ont semé le doute sur l'engagement pris à l'égard d'Emmanuel Macron. Par ailleurs, Emmanuel Macron a appelé hier son homologue libanais Michel Aoun pour évoquer la nécessité de poursuivre les efforts en vue de la formation d'un gouvernement chargé de sortir le Liban de la crise, a annoncé la présidence libanaise. Les présidents français et libanais ont discuté de «la nécessité de poursuivre les efforts pour permettre la formation d'un gouvernement aussi vite que possible», écrit la présidence libanaise sur Twitter. Le chef de l'Etat français, qui a rencontré le 1er septembre l'ensemble des acteurs politiques du Liban, avait dit avoir reçu l'engagement de ses interlocuteurs qu'un gouvernement «de mission» serait formé dans les 15 jours. Ce délai a expiré mardi.