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La prophylaxie du silence
Publié dans Le Temps le 04 - 10 - 2020

De même qu'on se retient partout dans le monde de parler publiquement des choses en rapport avec le sexe devant les enfants afin de ne pas éveiller précocement leurs pulsions sexuelles, ne faudra-t-il pas cesser de trop parler publiquement dans la presse et les médias des crimes en vue de juguler la criminalité.
La thèse, très ancienne, trouve encore beaucoup de partisans parmi les criminologues et les sécuritaires. C'est que les agressions répétées contre les femmes et les jeunes filles dans notre pays dont celles enregistrées ces derniers jours, s'accroissent, prenant l'allure, dans bien des cas, de véritables actes gratuits et absurdes. On dirait que la femme en tant que telle est devenue pour les malfrats sans scrupules un être à agresser. Aussi, citoyens et commentateurs ont-ils raison de réclamer pour leurs auteurs les peines les plus sévères.
Cependant, l'indignation et la stigmatisation populaires, si légitimes soient-elles, comme la manifestation du vendredi 2 octobre devant l'Assemblée des représentants du peuple, sont matériellement inefficaces.
Les sanctions judiciaires, elles, entrent dans le cadre de la rétribution et du principe de « dent pour dent », tendant à faire plutôt justice aux victimes et non pas à dissuader et à prévenir le crime.
A cet égard, un spécialiste nous a dit que la pratique du silence et de l'occultation, consistant à ne pas parler publiquement de certaines choses en particulier, est une méthode de prophylaxie sociale très ancienne et elle est encore recommandée de nos jours par plusieurs criminologues et sociologues en ce qui concerne la lutte contre la criminalité.
Cette réserve préventive et prophylactique est illustrée communément par l'idée du « mauvais exemple » à ne pas imiter, et autres adages en cours chez les divers peuples de la terre, à l'instar de l'adage français disant « quand on parle du loup, on en voit la queue ». Les Tunisiens disent « parle du lion, il te dévore ».
Sobriété
Un historien tunisien de l'âge classique a rapporté que certains savants musulmans conseillaient aux prédicateurs de ne pas se servir de leurs sermons dans les mosquées pour critiquer les fraudes dans les transactions commerciales et autres abus du genre afin de ne pas les encourager.
En effet, en évoquant ces pratiques, on apprend aux gens des choses qu'ils ignoraient, dont ils n'avaient aucune idée et auxquelles ils ne penseront jamais. En parler est une sorte d'incitation.
Le terrorisme s'est beaucoup nourri de la large couverture médiatique dont il avait bénéficié et bénéficie encore.
« Sur un autre plan, a dit notre interlocuteur, tout le monde admet aujourd'hui que nos femmes et nos jeunes filles, tout en suivant les exigences de la mode, s'attachent à être sobres dans leur tenue et leur toilette de tous les jours et évitent de porter des bijoux en or, ce qui détruit absolument l'argument de la provocation brandi en pareilles occasions par les obscurantistes.
Elles n'ont plus pour ainsi dire que leur beauté naturelle, a-t-il souligné ajoutant qu'il y a d'ailleurs actuellement tout un courant de journalisme appelé « journalisme des solutions » qui cherche à mettre l'accent davantage sur le bon exemple et le bon côté des choses.
S.B.H.


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