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Le gouvernement Méchichi sur le fil du rasoir !
Publié dans Le Temps le 08 - 10 - 2020

p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS - Mouldi MBAREK p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le gouvernement Méchichi résiste-t-il face à un chef d'Etat envahisseur et incontrôlable ? Tiendra-t-il bon face aux partis politiques qui semblent le soutenir ? Répond-il aux urgences des Tunisiens et des Tunisiennes ou sera-t-il, comme son prédécesseur Youssef Chahed, l'otage d'Ennahdha et compagnie ?
Après le limogeage du ministre des affaires culturelles, on imagine un peu la colère du chef de l'Etat qui avait tout fait pour imposer le non-voyant Walid Zidi. Et pourtant, le chef du gouvernement n'a fait que remettre de l'ordre dans son équipe. L'ex-ministre de la Culture a cru faire partie d'un autre gouvernement parallèle. Il connaissait mal le conseil de l'ancien ministre français, Jean-Pierre Chevènement : "Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne!". Bien entendu, il croyait être intouchable en refusant de se soumettre aux ordres du chef du gouvernement.
La décision de Hichem Méchichi concernant le limogeage du ministre des affaires culturelles a été annoncée en pleine soirée. C'est que le chef du gouvernement a voulu montrer que, lui aussi, n'aime pas qu'on lui marche sur les pieds ! Il a non seulement sifflé la fin de la récréation au ministère des affaires culturelles mais il a, aussi et surtout, marqué son territoire : il n'y a qu'un seul gouvernement dont il est le chef et gare à tous ceux qui croient faire partie d'un autre gouvernement parallèle ! Comprenne qui veut ! Et les ministres devraient savoir sur quel pied danser !
En attendant, le chef du gouvernement semble vouloir continuer et même élargir ses rencontres et entretiens avec les représentants des partis politiques. C'est ainsi qu'il a reçu, mardi à la Kasbah, le président du groupe Al Watania au parlement, Hatem Mliki.
Lâché par son mentor Kaïs Saïed, le chef du gouvernement est désormais seul face à tous, pour ne pas dire contre tous. Ils l'attendent tous au tournant ! Le chef de l'Etat veut, bien sûr, la peau de son ex-chouchou ! Quant aux autres représentants des partis politiques et à leur tête Ennahdha, ils veulent, bien entendu, en faire une marionnette au service de leurs intérêts, pour le jeter ensuite dans la poubelle de l'histoire !
Que peut faire le jeune chef du gouvernement face aux uns et aux autres qui le guettent et attendent impatiemment qu'il tombe dans leurs pièges. Mais Hichem Méchichi n'est pas dupe. Il connait bien ses interlocuteurs et il sait très bien qu'il marche sur le fil du rasoir. Il n'a pas le choix : il doit savoir au moins neutraliser ses adversaires au parlement dont il a besoin pour pouvoir travailler sans être bloqué.
En fait, normalement et logiquement, aucun des partis politiques qui soutiennent le gouvernement Méchichi ne souhaite donner l'occasion au président de la République pour dissoudre l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) et appeler à de nouvelles élections législatives anticipées. C'est pour cette raison qu'ils ont intérêt à ne pas trop mettre de pressions sur le chef du gouvernement. En somme, Hichem Méchichi ainsi que ses interlocuteurs marchent tous sur des œufs ! La Constitution actuelle a fait de la vie politique un champ miné. Jusqu'aux dernières élections de 2019, Ennahdha s'est toujours taillé la part du lion pour tout contrôler et pour tout faire et défaire. Pendant environ une dizaine d'années, Ennahdha a gouverné en maître quasi-absolu la Tunisie.
Toutefois, aujourd'hui, les choses ont changé et Ennahdha est en pleine crise et en pleine chute dans tous les sondages. En cas d'élections législatives anticipées, c'est le PDL qui en serait le grand gagnant. En d'autres termes, le chef du gouvernement bénéficie de larges zones de manœuvres pour dompter tous les fauves qui le guettent ! Ils marchent tous sur le fil du rasoir ! Et gare aux faux pas et aux acrobates maladroits !
Ce qui est sûr, cependant, est que l'occasion est propice pour que Hichem Méchichi se mette immédiatement et sérieusement au boulot. Les Tunisiens et les Tunisiennes attendent de lui qu'il mette fin à la récréation qui a trop duré. Ils veulent voir s'améliorer leur vie quotidienne, leur pouvoir d'achat et leur sécurité. Ils rejettent plus que jamais toutes les formations politiques classiques.
Le chef du gouvernement a déjà commis une faute grave en gâtant les gouverneurs, même si leurs revendications étaient légitimes. En politique, il y a des priorités plus vitales et plus urgentes que d'autres. Maintenant, les choses étant ce qu'elles sont, il est grand temps pour le chef du gouvernement de ne pas trop perdre du temps à rencontrer les représentants des partis politiques que les Tunisiens accusent d'être à l'origine de la faillite du pays.
Les Tunisiens veulent que le chef du gouvernement demeure indépendant et qu'il ne mise que sur les compétences nationales, ainsi que sur les hommes et les femmes d'Etat entièrement dévoués pour servir loyalement leur pays. On ne peut, d'ailleurs, que regretter le recul du chef du gouvernement concernant les nominations de Taoufik Baccar et de Mongi Safra dont les expériences, le talent et les carnets d'adresses auraient pu être au service du pays à un moment où la Tunisie a plus que jamais besoin des compétences de tous enfants, toutes générations et toutes sensibilités confondues.
Ce sont toutes ces forces unies et toutes ces énergies rassemblées et toutes ces compétences nationales dont seront tributaires l'avenir et la vie du gouvernement Méchichi...
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