Boris Johnson a déclaré hier qu'il n'y aurait plus de négociations entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne sur leurs futures relations à défaut d'un "changement fondamental" de la position du bloc, qui continue de vouloir discuter. "Il a réaffirmé que l'UE avait effectivement mis fin à ces négociations en déclarant ne pas vouloir changer de position", a rapporté son porte-parole à la suite d'un entretien téléphonique entre le dirigeant britannique et son homologue grec, Kyriakos Mitsotakis. "Si l'UE change fondamentalement de position, alors le Royaume-Uni sera prêt à discuter sur cette nouvelle base", a ajouté le porte-parole du Premier ministre britannique. Le sous-secrétaire d'Etat britannique à l'Industrie, Nadhim Zahawi, avait déclaré auparavant que Londres ne voyait pas l'intérêt de continuer à négocier avec l'Union européenne tant qu'elle ne considérera pas le Royaume-Uni comme un Etat souverain. "Nous essayons de conclure un accord" sur les futures relations commerciales entre les deux parties, mais l'UE doit "négocier avec nous en tant qu'Etat souverain", a-t-il dit sur la chaîne Sky. "Tant que vous n'aurez pas dit très clairement que vous êtes prêts à négocier avec nous d'égal à égal, comme avec un Etat souverain, il ne sert à rien de dire du bout des lèvres: 'Nous allons intensifier' les négociations", a-t-il ajouté. Après un week-end au cours duquel les deux camps se sont mutuellement rejeté la responsabilité d'un éventuel échec des négociations, Michel Barnier, le principal négociateur de l'UE sur le Brexit, et son homologue britannique, David Frost, avaient pourtant accepté lundi de travailler sur des textes juridiques - une demande de Londres - afin de relancer les pourparlers. Les deux camps avaient même parlé d'une journée "constructive". Réagissant aux nouvelles annonces du gouvernement britannique, la Commission européenne a déclaré qu'elle était prête à continuer de négocier avec la Grande-Bretagne et a jugé "évident" que chaque camp doive accepter des compromis pour tenter de parvenir à un accord sur leurs futures relations. "Nous restons prêts à négocier", a déclaré un porte-parole de l'exécutif européen, Eric Mamer, lors d'un point presse quotidien à Bruxelles.