p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Kamel BOUAOUINA p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Entre les mesures restrictives et un programme dense et la crise sanitaire, les enseignants, à tous les niveaux, auront du mal à finir le programme dans le temps imparti. C'est pourquoi des appels fusent en faveur d'un profond aménagement du programme pédagogique pour le compte de cette année scolaire. Le ministère de l'Education a mis lundi, les programmes scolaires allégés à la disposition des enseignants de tous les niveaux (primaire, collège et lycée) sans annuler aucune matière programmée. Intervenant sur les ondes de Radio Med, Le président directeur général du Centre national pédagogique, Riadh Ben Boubaker, a souligné que «tout ce qui est essentiel au niveau des connaissances et des acquisitions a été maintenu afin que la formation de base des élèves ne soit pas touchée. Certains concepts ont été fusionnés et d'autres supprimés en raison de l'adoption du régime d'enseignement par alternance», a-t-il dit. La direction générale des programmes a confirmé, que ces programmes allégés restent exceptionnels et sont adoptés dans une circonstance exceptionnelle résultant de la propagation du coronavirus qui a entraîné une modification des horaires scolaires. Certains enseignants ont apprécié cet allégement. Pour Héla, enseignante ans une école primaire, il faut absolument revoir le programme. « Notre programme est conçu pour une année scolaire normale de neuf mois. Mais aujourd'hui, avec la crise sanitaire, je doute qu'on puisse avoir les 9 mois nécessaire pour finir le programme, surtout avec les nouvelles organisations de cours», explique l'enseignant. Pour Samia, enseignant dans une école primaire, il faut absolument revoir le programme sans supprimer certaines matières. Jamal estime que «les effets du programme sur les pratiques pédagogiques seront frappants. Certains enseignants vont recourir plus fréquemment au cours magistral, consacrer moins de temps en cours à l'analyse autonome de documents par les élèves ou aux travaux de groupe ou effectuer moins d'exercice. Ils sont aussi nombreux à déclarer moins diversifier les supports et activités pédagogiques, ou à moins donner la parole aux élèves en classe car ils seront tenus par le programme et le temps. Le président de l'Association des parents d'élèves, Ridha Zahrouni, a mis en garde contre les conséquences et les répercussions de ces décisions sur le parcours scolaire des élèves soulignant que «l'année dernière, les élèves ont été privés d'au moins un trimestre entier. Cette année avec l'option prise par les responsables de l'éducation afin de limiter les effets de la Covid-19, la scolarité par alternance c'est est à dire un jour sur deux aura pour conséquences de priver une fois de plus nos élèves de la moitié d'une année scolaire. Comment pouvons-nous récupérer ce déficit cumulé en temps scolaire, presque une année de scolarité, sauf par l'annonce de l'allègement des programmes. Une mission qui demeure impossible compte tenu de la façon avec laquelle nos responsables gèrent nos écoles Et d'ajouter : «Effectivement, les programmes scolaires dans notre système d'éducation sont chargés, mais leur allègement ne se fera en aucun cas par manipulation ou en en temps record qui est imposé par des conditions exceptionnelles. Ça va aggraver davantage la qualité de notre système éducatif, déjà touché par la Covid-19, et aussi les différences entre les démunis et les aisés. Ce qui est proposé dans l'immédiat, c'est le retour à l'enseignement normal et non pas par groupe. Tous les spécialistes, y compris l'association Tunisienne des Médecins Pédiatres affirment que nos élèves ne courent aucun risque majeur à cause de la Covid-19. C'est leurs parents et enseignants qu'il faudrait protéger. «En outre les établissements ne sont pas plus à risque que l'environnement familial ou sociétal. Il faudrait également penser à allonger l'année scolaire et cesser de traiter ce dossier dans une logique d'urgence extrême au niveau de la réservation des moyens. C'est de l'avenir de plus de 2 millions d'élèves qu'on parle. Enfin, il faut engager sérieusement la réforme de notre système éducatif, en prenant conscience de la gravité de la situation. Il faut faire participer toutes les spécialités et les parties concernées et sortir de cette dualité nocive syndicat-ministère». Cet allégement appelle à une autre conception de l'apprentissage, donc de l'enseignement, à une autre image de la culture, de l'intelligence, du développement. L'important n'est pas de connaître sur le bout du doigt une liste de batailles, de capitales ou de compléments circonstanciels. Chacun sait, pour l'avoir éprouvé, que les connaissances qui lui servent le plus, dans sa vie, y compris dans sa vie professionnelle, ce sont celles qu'il a construites patiemment au gré d'une expérience, que ce n'est pas le nombre de notions et d'informations qui compte, mais la façon de les relier, de leur donner du sens et de les mettre en œuvre pour agir.» estime un ancien directeur d'école p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"