p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Virulence de la pandémie universelle oblige, plusieurs pays dans le monde, dont dernièrement la France, ont imposé un retour au confinement. Des plus légers aux plus drastiques, ces retours au confinement sont définis, à des degrés divers et à des dates différentes, selon la gravité de la situation épidémique dans chaque pays. En Tunisie, si le mot « confinement » reste encore un tabou dans le langage officiel de la classe dirigeante, il n'en reste pas moins que les dernières mesures anti-Covid, décidées par Méchichi, tendent, en réalité, vers une certaine configuration du confinement, plutôt allégée, ou « light » si vous voulez, susceptible d'évoluer à priori, pour un sens ou pour un autre, dans les semaines à venir. Annoncées très tard dans la nuit du mercredi au jeudi, les nouvelles mesures anti-Covid, décidées par la Présidence du gouvernement, étaient très attendues par les Tunisiennes et les Tunisiens. Considérées insuffisantes pour certains, un véritable coup de massue pour d'autres, qualifiées de « demi-mesures » par les adeptes du confinement, ces nouvelles dispositions ne font pas l'unanimité. Sur fond d'une aggravation sans précédent de la situation pandémique dans le pays, les avis divergent encore sur le timing de cette batterie de mesures, jugé trop tardif par d'aucuns, et surtout sur son degré d'efficacité dans une telle conjoncture. Concrètement, les nouvelles mesures décidées par le président du gouvernement, ont été prises, annonce-t-on, suite à la tenue d'une réunion de l'instance nationale de lutte contre le Covid-19, à laquelle ont pris part les membres de la commission scientifique et les ministres de l'Economie, de l'Education, de l'Enseignement supérieur et des Affaires sociales. Première grande résolution : l'interdiction des déplacements injustifiés entre les gouvernorats. Seront exemptés, précise-t-on, tous les cas exceptionnels pouvant être justifiés, ainsi que les déplacements des étudiants ou pour nécessité de travail. La Kasbah a décidé de mettre fin, dans le même cadre, à la décentralisation du pouvoir décisionnel. Le président du gouvernement appelle les gouverneurs de tout le territoire tunisien à instaurer un couvre-feu, de 20h à 5h du matin, de lundi à vendredi et de 19h à 5h samedi et dimanche, et ce jusqu'à nouvel ordre. Couper la poire en deux ! La présidence du gouvernement a décrété, par ailleurs, la fermeture jusqu'à nouvel ordre, des cafés, fast-foods et restaurants, chaque jour à partir de 16h. Ces espaces sont appelés à respecter, durant le reste de la journée, la capacité de 30% dans les espaces fermés et 50% dans les terrasses et dans les espaces ouverts. Des campagnes de contrôles seront organisées à travers tout le pays, a fait savoir la Kasbah, qui a menacé de fermer les espaces contrevenants. Volet éducation et enseignement supérieur, le gouvernement semble avoir coupé la poire en deux, sur fond de la propagation alarmante de la contamination notamment dans le milieu scolaire. Les vacances de trois jours, dite « de la moitié du premier trimestre », ont été allongé pour une durée totale de dix jours, et ce, dans le but d'éviter un arrêt de longue durée. Les cours seront ainsi suspendus dans les écoles, les collèges et les lycées à partir de mercredi 28 octobre jusqu'au dimanche 8 novembre. Cette suspension sera consacrée à la désinfection des établissements éducatifs, justifie la Kasbah. Les cours seront également suspendus dans les universités publiques et privées pour une durée de deux semaines. Le gouvernement a appelé les établissements à adopter des cours à distance pendant cette période. D'après la Présidence du gouvernement, les universités sont dans l'obligation de mettre à disposition des étudiants les équipements nécessaires. Sur un autre front, les horaires administratifs exceptionnels seront maintenues jusqu'au 15 novembre et la fréquentation des mosquées et des lieux de culte sera interdite jusqu'au 15 novembre. Outre l'interdiction de toutes les manifestations publiques et privées sous toutes leurs formes, du vendredi 30 octobre au dimanche 15 novembre, la Kasbah a également interdit tous les rassemblements de plus de 4 personnes dans les lieux publics à l'exception des transports publics, durant la même période. La kasbah n'a pas oublié de rappeler l'obligation du port du masque et l'application de la distanciation physique dans les espaces publics. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";" S.B.Y.