Hafedh Chekir: Accroissement naturel de la population en Tunisie    WIFAK BANK anime une journée commerciale à la Faculté de Médecine de Tunis pour promouvoir son offre "Futurs Médecins & Pharmaciens"    Journées Théâtrales de Carthage : une 26e édition des JTC engagée pour un théâtre de conscience et de liberté    Agil Energy illumine le Salon Auto Expo 2025 à Sousse    Alerte sanitaire : UTAP met en garde contre le lait et la viande non contrôlés    Fromage moins cher en vue : l'UTAP promet un vrai soulagement pour les Tunisiens    La BTE franchit une étape stratégique : migration réussie vers le standard international SWIFT ISO 20022    Carrefour Tunisie lance un catalogue 100% créé par l'intelligence artificielle en Tunisie    La Tunisie brille à Johannesburg : SOPAL récompensée pour son excellence Kaizen    2026 : dizaines de milliers d'emplois publics pour les Tunisiens    Tunis : quatre filles arrêtées pour agression devant un lycée    Omra 2025 : Attention aux agences non autorisées !    Jamila Boulakbèche et Isra Ben Taïeb remportent 2 médailles d'or aux Jeux de la Solidarité islamique 2025    Météo en Tunisie : temps peu nuageux, températures stationnaires    Hafedh Chekir: S'alarmer ou s'adapter face à la baisse de la natalité ?    Foued Kacem devient le nouveau président de l'Etoile du Sahel    Belhassen Trabelsi échappe encore à la justice tunisienne    Match Tunisie vs Mauritanie : où regarder le match amical préparatif à la CAN Maroc 2025 du 12 novembre?    Où et quand suivre Tunisie–Mauritanie, le match amical de ce mercredi ?    Non-allaitement: Un silence couteux que la Tunisie ne peut plus se permettre    Drones en Tunisie : des mesures pour encadrer leur usage    Météo en Tunisie : temps partiellement nuageux, températures en légère hausse    Tougaï quitte le rassemblement des Fennecs    La BTE franchit une étape stratégique: migration réussie vers le standard international SWIFT ISO 20022    Marathon COMAR de Tunis-Carthage dans une 38e édition : Courons pour une Tunisie plus verte    Hafida Ben Rejeb Latta ce vendredi à Al Kitab Mutuelleville pour présenter son livre « Une fille de Kairouan »    Quand Mohamed Salah Mzali encourageait Aly Ben Ayed    La pièce Les Fugueuses de Wafa Taboubi remporte le Prix de la meilleure oeuvre de la 3e édition du Festival National du Théâtre Tunisien    Amina Srarfi : Fadl Shaker absent des festivals tunisiens    Dhafer L'Abidine à la Foire du Livre de Sharjah : Les histoires doivent transcender les frontières    Sarkozy fixé ce soir sur sa libération    Tunisie: Financement de projets d'excellence scientifique    Décès du Pr Abdellatif Khemakhem    La Fête de l'arbre: Un investissement stratégique dans la durabilité de la vie sur terre    Nouvelles directives de Washington : votre état de santé pourrait vous priver du visa américain    Justice tunisienne : 1 600 millions pour lancer les bracelets électroniques    Tunisie : Le budget de la Culture progresse de 8 % en 2026    Qui est le nouvel ambassadeur de Palestine en Tunisie, Rami Farouk Qaddoumi    Secousse tellurique en Tunisie enregistrée à Goubellat, gouvernorat de Béja    Suspension du Bureau tunisien de l'OMCT pour un mois : les activités à l'arrêt    Elyes Ghariani: Comment la résolution sur le Sahara occidental peut débloquer l'avenir de la région    Mondher Khaled: Le paradigme de la post-vérité sous la présidence de Donald Trump    Congrès mondial de la JCI : la Poste Tunisienne émet un timbre poste à l'occasion    Attirant plus de 250 000 visiteurs par an, la bibliothèque régionale d'Ariana fait peau neuve    Le CSS ramène un point du Bardo : Un énorme sentiment de gâchis    Ligue 1 – 11e Journée – EST-CAB (2-0) : L'Espérance domine et gagne    New York en alerte : décès de deux personnes suite à de fortes précipitations    Lettre manuscrite de l'Emir du Koweït au président Kaïs Saïed    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le bourricot de «l'Ifriqia» est de retour
Publié dans Le Temps le 31 - 10 - 2020

Où est passé la lutte des hommes de lettres et de culture face à l'inertie d'un gouvernement qui n'est pas capable jusque-là d'appréhender le rôle de la culture en dehors de celui des amuseurs du peuple, pitres d'une société qu'on veut à tout prix maintenir dans l'ignorance bien loin de l'éveil de l'esprit .
Le peuple pourrait ainsi se nourrir et se divertir et se tenir, surtout, loin du jeu de la politique et de ses enjeux. Que reste-t-il de la culture sinon du folklore ou un passé à glorifier au détriment d'un présent où la culture dite populaire prend les devants. De la misère culturelle pour tous, en ces temps où la résistance intellectuelle ne donne plus signe de vie.
N'est-ce pas bien l'histoire d'un bourricot qui n'a pas peur d'exprimer son idiotie en ordonnant de fermer théâtres, cadenasser toute vie culturelle et d'interdire aux singes de faire la grimace ? Dans « Une si douce dictature » notre Ben Brik national a bien parlé de l'histoire du bourricot, une espèce d'âne tunisien, qui dans des temps révolus, au début du siècle dernier, était toujours à la peine « sa vie même les chiens n'en veulent pas ». Aujourd'hui, le bourricot typiquement tunisien a pris sa revanche sur la vie et la société. Il n'a pas peur de déverser son idiotie en ces temps où chacun y apporte du sien pour instaurer notre exception ‘' idiocratique'', notre idéal idiocratique qui fait bien des émules. Mais il ne faut pas se leurrer, car le phénomène est parait-il universel, puisque depuis 1976 déjà, un professeur d'histoire économique de l'Université de Californie, un certain Cipolla , a décrit les lois fondamentales de ce qui était pour lui « la plus grande menace pour l'humanité: la stupidité ». Dans un livre qu'il a publié la même année il a fait remarquer que «Les personnes stupides sont dangereuses et créent des dommages avant tout parce que les gens raisonnables ont du mal à imaginer et à comprendre des comportements aberrants. Une personne intelligente peut comprendre la logique d'un voyou. Une rationalité détestable, mais une rationalité... Vous pouvez l'imaginer et vous défendre... Avec une personne stupide, c'est absolument impossible. Une personne stupide va vous harceler sans aucune raison, pour aucun avantage, sans aucun plan et aucune stratégie... Vous n'avez aucune façon rationnelle de savoir quand, où, comment et pourquoi une créature stupide va attaquer. Quand vous êtes confronté à un individu stupide vous êtes complètement à sa merci...». La définition de Marco Cipolla n'a jamais été aussi d'actualité et aussi pertinente pour qualifier notre quotidien de Tunisiens géré par des stupides de tous genres.
« Au lendemain de l'indépendance, en 1956 » disait Ben Brik, le « développement rural a failli être fatal à cette espèce devenue presque inutile. En 1980, on comptait à peine 140 000 ânes en Tunisie, pourtant considérée comme une puissance asine au Maghreb... » écrivait-t-il pour nous donner matière à réflexion sur l'évolution anesque en Tunisie.
M.B.G.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.