Les restaurateurs de Nabeul-Hammamet ont observé hier un sit-in sur les marches de l'Hôtel de ville de Hammamet pour protester contre les mesures sanitaires prises à leur encontre pour enrayer la propagation du coronavirus. Ils s'indignent contre la décision des autorités les obligeant à fermer leurs portes à 16h00. Ils appellent à une extension des horaires d'ouverture. Le Président de la Fédération régionale des restaurants touristiques, Néjib Touhami, a déclaré que les propriétaires seront contraints de mettre la clé sous le paillasson, compte-tenu des difficultés financières auxquelles ils sont en butte, depuis l'application de ces mesures, ce qui se traduira inévitablement par la destruction de centaines d'emploi. Et d'ajouter "Nous sommes dans un arrêt total d'activité à cause de la pandémie qui a touché directement le cœur de notre activité, à savoir 75 restaurants touristiques. 30% des acteurs du secteur et plusieurs emplois pourraient disparaître sans faire de bruit. Avec le couvre-feu, nous plongeons dans la précarité. La perte du chiffre d'affaires sera là et on devra y faire face. Ce sera terrible pour le secteur. On mettra du temps à se relever. Il faut déjà que tout le monde puisse rouvrir et que certains ne restent pas au bord de la route... Et que les gens reviennent dans nos restaurants". "Face à la propagation du coronavirus, de nombreuses mesures ont été prises par le Gouvernement. Certaines de ces mesures intéressent spécifiquement les hôteliers et les agences de voyages. Les restaurants touristiques ne figurent pas dans les décisions du gouvernement. Pourtant ils sont touchés de plein fouet par le coronavirus. La décision de fermer à 16h00 est lourde de conséquences. Nous avons souffert de cette décision. Nous avons dû réduire le personnel. Sans mesures d'accompagnement de la part de l'Etat, la reprise normale de l'activité sera compromise avec éventuellement licenciements de centaines de salariés. Les restaurants touristiques voient difficilement le bout du tunnel. Certains sont contraints de fermer. D'autres disparaissent du paysage sur la pointe des pieds », se désole Touhami qui appelle à appliquer les dernières mesures à la restauration avec surtout la révision des horaires de fermeture car trois heures sont insuffisantes pour faire fonctionner un établissement." Nous demandons des mesures spécifiques, s'ajoutant à celles par ailleurs appliquées par les professionnels du tourisme " dit-il K.B.