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Il y a péril en la demeure !
Publié dans Le Temps le 27 - 11 - 2020

p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS - Mouldi MBAREK p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Il y a péril en la demeure ! Les grèves se multiplient dans presque toutes les régions et dans toutes les professions. Journalistes, magistrats et artistes sont en colère et c'est la grogne qui se généralise dans tous les secteurs. Le chaos s'installe et tout semble indiquer que la situation pourrit, l'Etat s'affaiblit et l'incendie se propage à grande vitesse... On se demande à qui profite le chaos qui s'installe, avec un gouvernement qui n'a pas une grande marge de manœuvre, en plus d'un président de la République et d'un président de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) loin d'être préoccupés par la situation. La dérive est générale et il n'y a pas de timonier à bord, pour calmer le jeu, surtout que les moyens manquent et que les caisses de l'Etat sont vides.
Quand on sait que Kaïs Saïed s'est envolé, en compagnie de son ministre des affaires étrangères, en direction de Doha, au moment où se tenait, à Tunis, le dialogue politique inter-libyen, on peut se faire une certaine idée sur cette Tunisie actuelle : un pays trahi par ses propres gouvernants !
Un chef d'Etat qui préfère être le président d'une association douteuse ! Un président du parlement qui ne fait que magouiller pour détruire toutes les institutions républicaines modernes du pays et un chef de gouvernement qui rame sans savoir où il va...
Le feu se propage
à grande vitesse...
Poussé par le « mistral » El-Kamour, l'incendie se propage actuellement dans tout le pays : Gabès, Gafsa, Sidi Bouzid, Kasserine, Le Kef, Béja, Kairouan, Sfax, Siliana, Tozeur, Jendouba...Bref, partout, le torchon brûle !
Au commencement, ce fut, bien entendu, les sit-ineurs d'El Kamour ! Tout a été, en effet, soigneusement orchestré pour qu'El Kamour soit le point de départ d'où se déclenche l'incendie pour se propager ensuite dans les autres régions.
Au lieu d'agir vite et d'appliquer la loi, le gouvernement a capitulé face aux hors-la-loi qui privent les Tunisiens de leur pétrole à un moment où le pays est au bord de la faillite.
Les sit-ineurs d'El Kamour sont loin d'exprimer des revendications sociales. Ils sont bien soutenus, bien protégés et bien représentatifs des forces occultes, opaques et obscurantistes qui les dirigent et les financent.
Rached Ghannouchi, le président de l'ARP, les a très bien soutenus en estimant qu'on ne peut donner aux autres avant d'être bien servi soi-même ! Le message est clair pour les autres régions qui commencent à s'embraser !
Malgré toutes les bonnes volontés et les réponses positives du gouvernement à toutes leurs revendications, les sit-ineurs d'El Kamour ont tout fait pour tout capoter et pour tout saboter.
Curieusement, même le chef de l'Etat n'a rien fait face aux comploteurs d'El Kamour ni face aux autres mouvements qui sont en train de semer le trouble et le chaos dans le pays alors qu'il ne cesse de dénoncer les uns et les autres ! Voulant, sans doute, à la fois, se venger du chef du gouvernement qu'il avait pourtant choisi lui-même, et ne pas perdre le soutien « du peuple qui veut », Kaïs Saïed manque, hélas, à son devoir de défendre, avant toute autre chose, la Tunisie, son unité et sa souveraineté.
Quant au chef du gouvernement, il navigue entre les deux rives alors que le navire Tunisie coule et brûle ! Jeune et sans grande expérience politique, il avance en reculant ! Un pas en avant, deux pas en arrière !
Actuellement, le chef de l'Etat exerce de plus en plus de pressions sur le chef du gouvernement avant qu'il ne procède à un remaniement ministériel qui aurait lieu après le vote de la loi des finances. Kaïs Saïed tient beaucoup surtout aux deux ministres de l'intérieur et de la justice alors qu'Ennahdha et Qalb Tounès revendiquent, chacun, sa part du gâteau au niveau des ministères de souveraineté ! C'est que Méchichi marche vraiment dans un champ de mines !
Trois pouvoirs s'entre-déchirent et s'entretuent alors que la Tunisie brûle et son économie est en faillite !
C'est bel et bien le rêve que caressent certains islamistes pour instaurer leur « Khilafa » !
Les faux calculs des uns et des autres
Nous assistons actuellement au morcellement de la Tunisie où l'Etat est quasiment aboli.
Cependant, Kaïs Saïed croit que le chaos actuel lui profiterait pour instaurer sa Jamahiriya locale, populaire et révolutionnaire ! Il oublie, toutefois, que le populisme, le flou et les illusions n'ont jamais fait partie gagnante de l'histoire de la Tunisie qui a toujours misé sur l'intelligence et la compétence de ses hommes et de ses femmes pour forger son destin.
Kaïs Saïed oublie, aussi, qu'on ne peut gouverner un pays en le divisant entre un peuple qui veut et un autre qui ne veut pas ou plutôt que Kaïs Saïed ne veut pas !
Ghannouchi compte sur la Turquie, le Qatar et les Frères musulmans. Kaïs Saïed mise, quant à lui, essentiellement sur la centrale syndicale et deux ou trois formations politiques et, peut-être, sur sa nouvelle association internationale des juristes de droit constitutionnel ! Méchichi semble, lui, compter sur la Baraka !
L'Histoire nous a enseigné qu'on ne peut démocratiquement gouverner longtemps un pays en le divisant, en le détruisant, en l'appauvrissant et en mettant de l'huile sur le feu pour attiser la haine, le fanatisme, le populisme et les idéologies pompeuses.
Actuellement, le torchon brûle et gare à tous ceux qui jouent avec le feu ! Les sondages d'opinion sont en train de le montrer : la grogne, la colère et ce feu, qui se propage à grande vitesse, ne profitent à aucun des trois pouvoirs actuels. Tous ces mouvements spontanés, anarchiques et sauvages qui se sont copiés sur l'exemple des sit-ineurs d'El Kamour et que la centrale syndicale tente d'encadrer de crainte d'être dépassée par les événements, risquent de se retourner contre tous ceux qui les avaient créés ou qui les avaient laissés grandir et s'élargir sans intervenir ! Il est à craindre que ces mouvements incontrôlables enfantent parfois des monstres difficiles à maitriser et à gérer...
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