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Une évolution handicapée par une absence de diffusion et de distribution (2/2)
Publié dans Le Temps le 09 - 12 - 2020

L'édition en Tunisie est un véritable casse-tête, et ce, pour différentes raisons. Malgré une certaine évolution depuis la révolution de 2011, l'édition est handicapée par une absence de diffusion et de distribution.
Si l'on regarde l'évolution des éditeurs et maisons d'édition par catégorie de lecteurs, l'on remarque qu'au niveau des livres pour enfants, il y a encore des hésitations. Il faut comprendre qu'en Tunisie il n'y a pas vraiment de politique pour inciter les enfants à lire, même s'il existe un budget de 130 mille dinars tunisiens pour un programme national d'incitation à la lecture (enfants et adultes).
Les éditeurs et maisons d'édition de livres pour enfants étaient au nombre de 10 en 2011 et de 17 en 2019 (11 en 2012, 14 en 2013 et 2014, 15 en 2015, 16 en 2016 et 2017, et 17 en 2018).
Du côté des livres pour adultes, le nombre d'éditeurs et de maisons d'édition est passé de 133 en 2011 à 251 en 2019, avec un pic de +37 en 2012, atteignant le nombre de 170 (196 en 2013, 217 en 2014, 222 en 2015, 227 en 2016, 236 en 2017, et 246 en 2018).
L'évolution de l'édition en Tunisie est handicapée par différents problèmes, notamment le coût de l'impression ; l'imprimeur reçoit un gain moyen de 25 % sur un livre papier, soit 5 % de plus que l'éditeur (20 %). Selon l'aperçu sur l'état de l'édition réalisé, en novembre 2019, par KA' Editions & Conseils, «l'impression est élevée étant donné la quantité imprimée par titre et le coût du papier + encre (importation)», ajoutant que «l'absence d'un vrai diffuseur agit directement sur les ventes». Rappelons que «le diffuseur est chargé de la promotion du livre. Il organise des campagnes promotionnelles, s'assure de la mise en place du livre dans les différents points de vente. Il a un rôle logistique. Il gère les stocks de livres pour le compte de l'éditeur (...)».
Quand nous avons parlé à Hafedh Boujmil, éditeur depuis une quarantaine d'années et ayant fondé Nirvana Editions en 2000, de distribution, il nous a déclaré : «Quelle distribution ? Il n'y a ni distribution, ni diffusion (en Tunisie) !». Et de nous en expliquer les raisons : «Le premier problème c'est l'absence de structures pour les éditeurs. L'Union des éditeurs et la Fédération tunisienne des éditeurs ne jouent aucun rôle pour aider leurs adhérents à se placer sur le marché. Il n'y a aucune structure de distribution et chaque éditeur fait ce qu'il peut tout seul. Le seul espace c'est Facebook et chacun travaille tout seul. Le ministère se contente d'assumer les tâches habituelles : achat de livres et subvention papier et c'est tout ! Je n'ai jamais vu un spot encourageant à la lecture !».
Quelles solutions ?
KA' Editions et Conseils a fait allusion à ce problème de structure en préconisant la création d'une structure nationale à vocation internationale de diffusion et distribution.
D'autres solutions ont été, seulement, pensées -et il faudra du temps pour les mettre en pratique- pour pallier ces problèmes de diffusion et distribution, comme la nécessité d'aider les éditeurs tunisiens à exporter et à diffuser le livre de manière régulière ou à travers des expositions internationales, ou encore comme la création d'un système national de circuits de distribution et l'activation des mécanismes pour aider les éditeurs tunisiens à la distribution par la création d'institutions de distribution.
Certains préconisent qu'il faut pousser les éditeurs à s'autofinancer. Dans son étude intitulée «L'édition en Tunisie 2006-2016» (publié aux éditions Atlas en 2017), Moncef Ben Ayed parle d'un enracinement de la mentalité de «l'assisté» chez les éditeurs ; mentalité provoquée par «la politique d'encouragement au livre» créée sous le régime Ben Ali, qui a fait en sorte que tous les secteurs de la Culture ne pouvaient subsister que grâce à l'appui de l'Etat. Pour l'auteur, «l'esprit des acquisitions a instauré un marché artificiel du livre en Tunisie où les achats officiels représentent une partie importante du chiffre d'affaires de tous les éditeurs et enraciné de la sorte chez les éditeurs la mentalité de ''l'assisté'' et ont limité auprès de ces derniers tout esprit d'initiative et de prise de risque». Rappelons que l'acquisition de livres tunisiens par la Direction générale du livre est de 2 millions 600 mille dinars tunisiens...
Selon d'autres personnes officiant dans le domaine du livre, l'évolution de l'édition est freinée par une absence de volonté et de reconnaissance réelle concernant l'engagement du statut de l'éditeur, d'où l'utilité de faire des amendements nécessaires sur les textes législatifs et réglementaires du secteur du livre et de l'édition en Tunisie.
Z.H


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