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Une autre icône de la chanson tunisienne s'en va
Publié dans Le Temps le 29 - 12 - 2020

La chanteuse tunisienne Zouhaira Salem vient de tirer sa révérence dimanche dernier au matin après avoir traversé, ces derniers temps, des années de lutte contre un mal incurable. On savait qu'elle était malade. Mais elle avait préféré être presque discrète tout au long de ces années pas du tout enviables.
La Tunisie perd, encore une fois, c'en est trop, une chanteuse qui appartenait aux voix irremplaçables du bon vieux temps de la chanson tunisienne, celui se situant entre la fin des années cinquante et les années soixante, soixante dix et quatre vingt du siècle dernier. Zouhaira Salem avait accompagné les années d'enfance, d'adolescence et de jeunesse d'un grand nombre des sexagénaires et septuagénaires d'aujourd'hui. Elle avait fait son bonhomme de chemin, petit à petit, au sein de la chorale de la troupe musicale de la Radio Tunisienne, pour occuper par la suite et pleinement sa place parmi les chanteuses de grand talent de cette époque. Ses chansons variaient entre celles de variété et celles populaires. Les thèmes sociaux, familiaux, religieux, les « Qasids » n'y manquaient pas et les chansons patriotiques, non plus. On se rappelle des chansons : « Béja bledi » qu'elle avait interprété à ses débuts du temps où l'on vantait la beauté des villes, des villages et des banlieues, « Ya nejah », félicitant les élèves qui réussissent haut la main à leurs examens de fin d'année, les poèmes : « Ila man kadhaou » (A ceux qui sont morts), écrit par le poète Mustapha Azzouz et dédié aux martyrs de la Tunisie, « Khabbirouha bi annena kad achikna », écrit et composé par le grand poète Mnaouar Smedah. Il est un autre poème : « Hamaltoum limakkata achouakana » de Hédi Abdelmalek et admirablement composé par Taoufik Naceur. Il est vrai que Zouhaira, avec ses belles intonations aigües, donne à cette œuvre, dédiée aux pèlerins, toute sa beauté. Quant à ses chansons de variété où elle chante l'amour et la vie, elles lui avaient donné son cachet avec des titres comme : « Il farha benit al in », « Lik ilhak. » Cette dernière a été filmée pour le cinéma par la défunte Société anonyme tunisienne de production et d'expansion cinématographique (SATPEC) et a été diffusée dans les salles de cinéma durant les entractes. Autres temps, autres mœurs. Et n'oublions pas qu'Ali Riahi avait composé une chanson pour Zouhaira Salem et intitulée : « Béhija. » C'est elle-même qui l'avait déclaré au cours d'un programme diffusé en direct sur la radio nationale, quinze années auparavant, et qui l'invitait par téléphone interposé. Une chanson sublime qu'on voudrait bien réentendre aujourd'hui. Son large répertoire musical contient également des chansons qui lui avaient été composées en Libye, en Syrie et en Egypte.
Le déclic
Au début des années soixante dix du vingtième siècle, Zouhaira Salem allait connaître un nouveau départ dans sa carrière lorsque la paire : Ridha Khouini, poète et Abdelhamid Sassi, compositeur, allaient la gratifier d'un bouquet de chansons populaires nouvelles ou élaborées à partir du « Tourath châabi » (Patrimoine populaire) tunisien. Cela avait été avec les chansons : « Bjah allah », « Aatini chriba lilleh », qui avait été chantée également dans d'autres versions particulièrement par Kacem Kéfi, « Batel ya Hamma batel », « Touba touba »...Et sans quitter Kacem Kéfi, il était avec Zouhaira Salem la paire gagnante de la chanson tunisienne du milieu des années soixante dix, jusqu'au milieu des années quatre vingt. Avec un répertoire très fourni, ils avaient assuré des centaines de fêtes de mariage à Tunis avec de nombreux passages à la radio et à la télévision. Tous deux savaient animer merveilleusement les ambiances à l'image de Safia Chamia, Nâama, Oulaya et Ahmed Hamza. Paix à leur âme ! Et paix à l'âme de Zouhaira Salem qu'on ne pourra jamais oublier.
L.B.K


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