Une recrue de gros calibre par là. Un départ par ici. Les informations officielles et officieuses se croisent. Les rumeurs circulent. Les fantaisies se propagent. Les dirigeants, par intérêt, par précaution, n'ont pas les langues déliées pour dévoiler leurs intentions. De part et d'autre tout se trame "sous la table". Le public vit d'échos divulgués et filtrés au compte-goutte. Dans ce méli-mélo, l'Etoile du Sahel, à l'instar des autres clubs, s'est investie pour avoir sa part du gâteau. Ses dirigeants, comme leurs homologues, jouent la carte du mutisme et de la cachotterie pour éviter les surenchères et la concurrence souvent impitoyable dans une "foire" de joueurs où les vrais talentueux, les "perles authentiques" ne courent pas les rues.
Côté départs, le tableau est plus clair Dans le souci de décompresser l'effectif et de donner la chance à certains joueurs de saisir leur chance dans d'autres clubs objectivement moins huppés, l'Etoile a laissé partir le trio Aymen Soltani, Houssem Béjaoui, Mahmoud Khemiri vers l'Olympique de Béja. Pour une cause sans doute plus noble en signe de reconnaissance envers les joueurs ayant tout donné au club. Seif Ghezel, le capitaine et Saber Ben Frej font partie de cette catégorie. Relativement âgés, les deux sociétaires étoilés aspirent à une expérience professionnelle, plus lucrative. Si pour le défenseur axial, tout semble aller vers une heureuse expatriation avec l'offre ferme et sérieuse du club suisse de Neuchâtel. Par contre, pour le latéral, les pistes semblent plus brouillées et semées d'embûches. Le club allemand d'Energie Cottbus, le Français du Mans et récemment l'Egyptien d'Ezzamalek auraient sollicité ses services. Pour l'instant tout est virtuel, hypothétique voire douteux. Tout pourrait également tomber dans l'eau et le joueur reviendrait à la case départ. Wait and see.
Côté arrivées. Le flou demeure entier Il est facile de laisser partir et de renflouer la trésorerie mais recruter l'hirondelle qui fait le printemps, dans un mercato où l'on ne se fait pas de cadeaux. Ce n'est pas toujours facile. Beaucoup de noms circulent, mais rien n'est apparemment acquis. Le nom qui fait actuellement la "une" de l'actualité et qui fait couler beaucoup de salive est incontestablement celui du Nigérian Godwin, le sociétaire du club soudanais d'Al Hilal qui, rappelons-le, avait fait voir de toutes les couleurs aux défenseurs espérantistes, étoilistes et autres, lors de la Champion's League. Le feuilleton à la "Mexicaine" et à d'interminables épisodes de son passage dans un club comme dans un autre tient en haleine le large public. Mais le bras de fer réel oppose comme d'accoutumée les deux frères ennemis du football. Chaque partie se targue "de détenir" la clé du "Sésame". Qui croire ? Les "Sang et Or" essaient de s'attacher les services de cette poule aux œufs d'or. Les "Diables Rouges" plus discrets clament fièrement d'avoir dressé "la panthère noire" en lui faisant signer un contrat de 3 ans. Mieux encore, les Etoilés sont enorgueillis par les déclarations du Nigérian qui martèle souvent qu'il a choisi sa bonne étoile. Allez comprendre quelque chose dans cette bataille à distance entre les deux clubs. D'ici le 15 janvier, date de clôture du mercato, la vérité toute immaculée sur cette affaire sera élucidée. D'autres noms, à côté de Godwin, circulent à Sousse. On parle d'Emir Akrout, de Hamza Baghouli, de Wajdi Doraï et même des Clubistes Gharzoul et Nour Hadhria. Le rêve se transformera-t-il en réalité ? Qui vivra verra !