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Le danger des Barons noirs et des lobbys ...
Publié dans Le Temps le 06 - 01 - 2021

p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Raouf KHALSI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Dans cette Tunisie devenue exsangue, avec la montée des colères de toutes parts et un mois de janvier qui s'annonce tumultueux, une question toute simple s'impose d'elle-même : ces temps brumeux sont-ils au Dialogue ? Avons-nous le temps, face à la détresse des régions, face aux chiffres galopants de la pandémie, d'instruire ce Dialogue qui connait déjà des tiraillements, avant même que le principe n'en soit admis par tous ?
Le paysage politique est ainsi morcelé qu'il serait illogique de donner la part belle à ceux qui sont à l'origine de la crise que vit le pays depuis une décennie et qui a dangereusement culminé ces derniers temps. « Un problème ne peut être résolu en réfléchissant de la même manière qu'il a été créé », nous enseigne Albert Einstein.
Quelle place « réservée »
pour Ghannouchi ?
Quoique conspuée par certaines formations politiques, l'UGTT a jugé que l'enlisement socioéconomique a atteint un point de non-retour. Elle n'est pas la seule à en établir le constat, dès lors que nos partenaires étrangers tout autant que nos bailleurs de fonds nous tournent carrément le dos. Et c'est antérieur à la pandémie. Celle-ci ne sert donc pas de prétexte, quoique la communication à ce propos soit confuse et, pour le moins, contradictoire. Pour exemple, le comité scientifique anti-Covid affirme que les vaccins arriveront au deuxième trimestre.
En revanche, le Chef du gouvernement déclare sur les colonnes de notre confrère « Acharaa Al Magharibi » qu'il a pesé de tout son poids pour que les vaccins Pfiser nous soient délivrés avant la fin du mois de février, ajoutant que cette opération se fera grâce à l'adhésion de la Tunisie à l'initiative Covax, relevant de l'OMS et de la Banque Mondiale.
Il n'y a pas de raisons d'en douter, bien que tout dépende de la logistique que nous aurons préparée d'ici là. Et puis, soit dit en passant, qu'il y a toujours un décalage entre ce que disent les scientifiques et ce qu'affirment les gouvernants.
Revenons néanmoins à l'UGTT et à son initiative.
Pour elle, la pierre angulaire ce doit être le sauvetage de l'économie et le rééquilibrage social. Soit. La société civile lui reproche cependant sa propension à décréter les grèves.
Ce qui est néanmoins assez intéressant, c'est qu'Ennahdha (surtout celle encore agrippée au leadership d'un Ghannouchi déclinant, car maintenant il y a plusieurs Ennahdha) ait essayé de jouer aux contrepoids, en opposition aux réserves émises par le Président de la république. Comme toujours, dès que Ghannouchi se sent affaibli, il sort son sempiternel « Tawafok », ce consensus dont il a toujours été le seul à en récolter les bénéfices.
Or, si Noureddine Taboubi a fait le va-et-vient entre Carthage et le Bardo, c'est qu'il y a été contraint. Car, il n'est pas sans oublier que les caciques d'Al Karama -inféodés à Ennahdha- accusent la centrale syndicale de tous les torts. Ils l'accusent même de corruption. Il ne serait d'ailleurs pas indifférent de tenir compte des accusations formulées par Sami Tahri accusant le parti de Rached Ghannouchi d'avoir créé « des syndicats parallèles et occultes dans les secteurs de l'Education, la Santé et la Justice pour noyauter la Centrale ». Il accuse même Ennahdha « de perturber les accords avec le gouvernement et de relever le seuil des exigences pour les « rendre irréalisables ».
Il est donc clair qu'Ennahdha est, pour ainsi dire, un mal nécessaire. On ne l'éliminera donc pas du Dialogue. Mais la conjoncture fait qu'on la revêtira d'une camisole de force et qu'on veillera à ce qu'elle ne s'interposera pas comme à son habitude dans tous les processus et qu'elle ne sera plus ce Cheval de Troie transportant secrètement ses Barons noirs, ces artisans occultes de ses propres lobbys.
Le Président et un nouveau
plébiscite...
Pour autant, les langues se délient au sein même du parti de Ghannouchi. En plus de la déconfiture des adorateurs du « vénéré leader », Lotfi Zitoun parle de guerre de succession. Mais il appelle aussi à un référendum sur le régime, plutôt qu'à un Dialogue national. Il rejoint même indirectement Einstein : on ne résout pas les problèmes avec ceux- là mêmes qui les ont créées. Mais il ne prend pas des pincettes pour écrire qu'Ennahdha, premier parti du pays depuis la révolution est responsable de la déconfiture au sein du pays. S'il appelle à réformer le régime, c'est quelque part aussi un clin d'œil à l'adresse de Kaïs Saïed. Rien n'indique que celui-ci s'y aventurera pour le moment.
En revanche, Le Président a conditionné le parrainage du Dialogue national à deux exigences incontournables et non négociables.
D'abord, l'exclusion d'Al Karama qui ne croit pas au côté civil de l'Etat ; l'exclusion aussi de Qalb Tounes pour les présomptions de corruption ; l'exclusion du PDL d'Abir Moussi, à ses yeux, un parti qui n'est ni plus ni moins que le prolongement du RCD et qui ne croit pas en la révolution. L'UGTT a acquiescé. Et elle ne saurait faire autrement. Quelque part, cela l'arrange aussi, surtout en ce qui concerne Al Karama.
La deuxième condition tient à la participation des jeunes. Comment cela se fera-t-il sur le plan organisationnel et logistique ? Casse-tête pour l'UGTT, le maître d'œuvre. Kaïs Saïed vise ces jeunes l'ayant intronisé à Carthage. Et c'est comme s'il tournait le Dialogue national à un nouveau plébiscite autour de sa personne. Une sorte de « réélection ». Pour lui, le Dialogue doit aussi rétroagir : à savoir, corriger le processus révolutionnaire et rétablir les objectifs de la révolution.
Et, là, nous serons dans l'éthique et non plus dans la praticité et dans les urgences mises en avant par l'initiative de l'UGTT. Ce qui compte le plus dans la logique du Président, c'est que le Dialogue ne soit pas politique. C'est-à-dire qu'il sorte des circuits partisans, circuits n'ayant fait que générer et généraliser la corruption que drape l'impénétrable « Etat profond ».
Sauf que ce n'est pas le dialogue avec les jeunes et eux aux avant-postes qui va à lui seul apporter des solutions à la crise. Kaïs Saïed connait les tourments existentiels des jeunes. Il sait qu'ils ont été privés des dividendes d'une révolution trahie et récupérée par la classe politique et ses pourvoyeurs de fonds.
Or, si l'on modifie l'exposé des motifs à ce Dialogue tel que formulé par la centrale syndicale, qu'au moins on en profite, sinon de changer le régime, du moins pour apporter des correctifs institutionnels. Iyadh Elloumi (Qalb Tounes) qui fulmine, propose des élections présidentielles anticipées, comme si Kaïs Saïed n'y aurait pas les meilleures chances d'être réélu. Hérésie, somme toute.
En revanche, Youssef Chahed sort de son silence pour proposer un amendement du Code électoral, des élections législatives anticipées avec, à la clé, un Parlement réduit à cent députés et une décentralisation dans les règles, avec le transfert des pouvoirs centraux au profit de régions.
Ce mécanisme (la décentralisation) est comme un clin d'œil à l'adresse du Président. Bien entendu, l'ex-chef du gouvernement réitère sa totale adhésion à ce Dialogue national. Mais pourquoi n'en a-t-il pas enclenché l'initiative des temps où il était aux commandes à la Kasbah ? Et, quelque part, il traine encore ce discrédit personnel causé par le parapluie que lui a « ouvert » Ghannouchi pour le sauver des foudres de Béji Caïd Essebsi.
Au milieu de ce paysage marqué par une descente aux enfers, il y a à craindre que ce Dialogue ne souffle sur les braises. Il y a aussi lieu de craindre que les Barons noirs ne s'y faufilent, comme toujours.
Mais, en fait, il y a déjà une zone d'ombre : quelle place pour Méchichi dans ce Dialogue ?
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