Grâce aux efforts de la galerie Le Violon Bleu, Noureddine Khayachi figure désormais dans la collection permanente du prestigieux British Museum. Une nouvelle consécration posthume pour un artiste essentiel. Plus de trente ans après sa disparition, Noureddine Khayachi vient de connaître une nouvelle consécration posthume. La nouvelle a été annoncée par la galerie Le Violon Bleu, espace culturel à Sidi Bou Said, animé par l'infatigable Essia Hamdi. Une acquisition pour la collection permanente C'est en effet par l'intermédiaire de cette galerie très active à l'international que des oeuvres de Khayachi ont fait l'objet d'une acquisition par le British Museum. Désormais, selon un communiqué de la galerie, Noureddine Khayachi fait partie de la collection permanente de ce musée de l'histoire et de la culture humaine, dont les collections, constituées de plus de sept millions d'objets, sont parmi les plus importantes du monde. Toujours selon le même communiqué, la sélection des œuvres a été faite par Venetia Porter, curatrice au British Museum et responsable de la collection de l'art islamique. Il s'agit sans nul doute d'une bonne nouvelle pour le domaine des arts plastiques et une confirmation de la présence artistique tunisienne dans les grandes collections muséales. La postérité d'un grand artiste Né en 1918, Noureddine Khayachi est le fils de Hedi Khayachi, un peintre tunisien des plus réputés dont les portraits des beys husseinites sont dans toutes les mémoires. Ayant grandi dans une famille ouverte à l'art, Noureddine Khayachi ira parfaire sa technique à Rome dès 1937. Après avoir fréquenté l'Académie italienne des Beaux-arts, il revient en Tunisie en 1941 et continue à peindre jusqu'à sa mort en 1987. Les grandes expositions de Noureddine Khayachi sont légion et ses collections surtout articulées autour du patrimoine et de la vie dans nos médinas. Les nus de Khayachi sont également très prisés pour leur qualité technique et le tour de main de l'artiste. Ce sont d'ailleurs plusieurs nus qui ont rejoint la collection permanente du British Museum. Les efforts de la galerie Le Violon Bleu sont à saluer et soulignent que l'art tunisien qu'il soit classique ou contemporain, retient l'attention des grands collectionneurs institutionnels. Quant à la postérité de Noureddine Khayachi, elle continue à prospérer. Après les albums d'art, les timbres-poste et une rue à son nom, cet artiste essentiel rejoint les cimaises et les réserves du British Museum. H.B