p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps – Ghazi ARFAOUI p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"A l'ère de Netflix et des réseaux sociaux, l'information circule si facilement et pousse de plus en plus de communautés à réagir face à l'injustice et à décrier les lacunes qu'avait traîné les gouvernements successifs durant la dernière décennie. On peut les voir scander des slogans antisystèmes en pleine rue tout comme en exprimant, à travers des hashtags fulminants, le triste constat sur la situation que traverse le pays. Cela porte à croire que les jeunes ont pris le dessus pour défendre leur pays avec un poing de fer tout en annonçant la mort de la classe politique trop « gauchiste » et maladroite pour bien tenir la barre du gouvernail. A la radio, comme à la télé, ils sont partout. La gauche tunisienne s'efforce par tous les moyens à cultiver une image de fervents révolutionnaires au cran guevariste, mais échoue de tout évidence à rassurer les générations future en jouant la même musique, à balancer les vieux discours du passé qu'aucun jeune ne réussit à capter. Faîtes place s'il vous plaît ! On l'avait déjà compris, la jeunesse s'acharne à défendre les minorités, crie aux régulations des médias, du système carcéral, ainsi que celui de l'enseignement et veut à tout prix mettre fin au calvaire de la paperasse et faire le ménage à la cuisine intérieur des municipalités. De l'autre côté de la pyramide, les soi-disant opposants, trop inquiets à se faire soigner la cravate devant les caméras ne feront jamais partie des livres d'histoires ni des documentaires d'Arte. Cela a donc perturbé une certaine évolution suite à une crise entre les deux générations. La première, orgueilleuse comme un pou et ne fait aucun effort pour se détacher du passé, tandis que la deuxième, déplore l'autorité et vise à disloquer les valeurs humains et universelles de la machine politique. Une vision plus large Accoutumés aux vieilles maximes de « Ness Bekri » (les anciens), une certaine communauté du peuple n'a pas pu se détacher du passé et ne réussit toujours pas à bien communiquer avec les nouvelles générations. Des facteurs comme la religion et les traditions bloquent toujours la transition vers le développement. C'est cette génération qui n'a pas les mêmes repères que les anciens qui a voté pour Seifeddine Makhlouf, surtout que, de l'autre côté de la barrière, il y a ceux pour qui l'environnement actuel n'a pas toujours de valeurs à leurs yeux et qui entretiennent toujours l'idée que les droits de l'Homme sont une conspiration occidentale. Tout ça pour dire que tant que la barre est dans les mauvaises mains, on aura encore le droit aux discours de populisme, vu que le terrain leur est largement favorable. L'échelle d'analyse des maux sociaux ont changé sous l'égide du tout puissant internet, ne serait-il pas judicieux de faire place aux jeunes et croire en leur potentiels, tout en tenant compte de leur manière originale à exposer le mal ? La rage au ventre Le gouvernement tunisien se dit à l'écoute des gémissements de la jeunesse. Paradoxalement, l'Etat étouffe sa flamme. D'ailleurs, les arrestations, pêle-mêle, des manifestants le prouvent chaque jour et cela semble ne point s'arrêter, pour ne pas dire que cela empire au gré de la frustration sociale qui se déchaîne. Néanmoins, on peut dire que cette jeunesse, si capricieuse qu'elle soit, aurait pu renverser la vapeur lors des dernières élections. Pourquoi n'a-t-elle pas osé cette épreuve. La réponse est dans les résultats du scrutin. En effet, l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) avait annoncé, à la veille des résultats des élections législatives de 2019, que le taux de participation a baissé, par rapport à 2014, de 68.36% à 41.70%. Un chiffre qui en dit plus long sur la confiance qu'attribue la jeunesse aux candidats, démontrant que ces derniers servent toujours le même plat dégoûtant. Par ailleurs, certains diront que la classe juvénile ne lève pas le petit doigt pour entrer dans le jeu politique et participer au changement. D'une part, cela risque d›être assez compliqué, vu que cette jeunesse est déjà meurtrie, cherche à s'épanouir et se sent déjà lassée de la politique politicienne établie par les grands. D'autre part, on ne lui a pas donné le bel exemple à suivre, notons que depuis des lustres, cette génération a grandi devant les discours d'un bon nombre de vieillards assoiffés de pouvoir. Les attentes d'une génération Mais que veulent ces gens-là, si ingrats qu'ils paraissent ? Voir à quoi pourrait ressembler le quai de Lampedusa ? Sûrement pas. Les attentes des jeunes ne sont pas aussi superficielles qu'un bon nombre de citoyens le croit. Bien que la liste soit longue, celle-ci coche toutes les cases du développement. A noter que la jeunesse exige des établissements scolaires dignes de ce nom, une régulation des médias et l'élaboration d'une stratégie afin de sauver l'enfance d'un enseignement archaïque et à la traîne. En passant de feu BCE à Hichem Méchichi, aucun gouvernement n'a pu se mobiliser pour combattre les défaillances du système éducatif. Ces hommes d'Etat ont échoué, car ils étaient occupés à jouer aux échecs, à batifoler dans des conférences de presse et à manier une langue que les jeunes digèrent mal. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"