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On nait femme et on le subit : la problématique du « deuxième sexe » sous nos cieux
Publié dans Le Temps le 08 - 03 - 2021

La Tunisienne étudie, travaille, se réalise mais reste la gardienne des valeurs et traditions familiales et demeure soumise à une condition sociale qu'un amas de lois et de législations et le bla-bla-bla des discours sur ses droits n'ont pas pu changer. Dans ce dossier nous reviendrons sur le livre de Simone de Beauvoir, sorti il y a maintenant un demi-siècle « le Deuxième sexe », un mastodonte de la littérature féministe et également sur sa célèbre interview donnée en 1975, dont les idées restent d'actualité dans une société qui relègue aux murs de la misogynie la femme et à qui incombe des tâches ménagères et d'éducation des enfants, alors que l'homme demeure un abonné absent de ces responsabilités, qui plus est déculpabilisé par une société machiste.
La femme a certes changé mais les mentalités n'ont pas suivi, la situant par-delà les hiérarchies terrestres, la cloitrant dans un rôle de mère de famille et des stéréotypes qui ont la vie dure. La femme travaille à l'extérieur et chez elle, un double rôle qui rend sa vie pénible et difficile à gérer alors qu'être un homme libère déjà de toute responsabilité morale dans ce sens. Il faut se faire une raison, la Tunisienne, instruite, diplômée et travailleuse a, aujourd'hui, un véritable débat de société à mener dans des cercles familiaux et de travail pour changer une réalité qui l'empêche finalement d'être heureuse malgré le fait d'être accomplie. En Tunisie, on nait femme et on le subit, si jamais on ne prend pas son destin en main et on se bat pour un vrai partage des tâches avec l'homme.
Lutter contre les stéréotypes
de notre société
La condition de la femme, au fil des ans et des expériences vécues .... Le sujet devient assommant et rébarbatif. Car comment peut-on imaginer qu'en l'an 2021 une femme tunisienne instruite et intelligente parfois même bardée de diplômes est reléguée aux murs de la misogynie malgré un amas de législations et un bla-bla-bla de discours sur ses droits. La femme travaille étudie, expérimente de nouvelles sphères d'activité elle a évolué positivement mais les mentalités n'ont pas changé pour autant. Celle de l'homme bien évidemment qui la regarde toujours dans son rôle de génitrice puisqu'il a été éduqué pour penser de la sorte.
Simone de Beauvoir dans son mastodonte de la littérature féministe la question de l'existence ou non d'une identité féminine innée, Simone de Beauvoir a écrit ses deux tomes de son livre « Le Deuxième sexe » vers la fin des années 40. L'ouvrage n'a pourtant pas vieilli et ses idées sont de mise dans une société comme la nôtre.
La femme est elle biologiquement faite pour faire des taches ménagères, à travailler et à s'occuper de l'éducation des enfants ? Simone de Beauvoir y répond en montrant que tout est question d'éducation.
L'autrice parle de la femme qui reçoit une éducation qui fait qu'elle soit la gardienne des valeurs et traditions familiales et les contraintes matérielles de la vie familiale alors que l'homme est éduqué à être plus dans l'action les expérimentations et les découvertes. Depuis 1940 l'autrice du « Deuxième sexe » a tiré les sonnettes d'alarme sur la condition de la femme, en montrant que la société, la religion, formatent les femmes dans leur infériorité par rapport au « mâles » et que le mariage et les enfants sont un piège qui les cloitrent dans des murs de misogynie et d'incompréhension. Toujours dans ce contexte, et en 1975, lorsque la femme a commencé à travailler et à assurer son indépendance matérielle, elle s'est retrouvée obligée de faire de surcroit un autre travail beaucoup plus pénible, à la maison en s'acquittant des tâches ménagères et de l'éducation des enfants. Beauvoir l'avait pourtant prédit : "Les droits des femmes ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant." Nous y sommes.
M.B.G.


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