Pour notre handball, il nous semble que l'histoire est un éternel recommencement. Revenons quinze mois en arrière quand à la veille du championnat du monde en Allemagne notre équipe nationale garçons est allé participer en Suède à un tournoi international amical organisé par une compagnie pétrolière pour promouvoir sa marque. Tournoi au terme duquel la Tunisie a terminé 2ème. Un retour à Tunis avec le faste que l'on connaît comme si on avait remporté le championnat du monde alors que nous n'avons fait que rencontrer des équipes amputées de leurs titulaires. Et si la France et d'autres pays n'ont pas pris part à ce tournoi, c'est en connaissance de cause. Une véritable tromperie qui allait nous coûter une représentation indigne de notre rang de 4ème mondial en 2005. Rébelote à la veille du championnat d'Afrique des Nations 2008 avec la participation à deux tournois (Yellow Cup et Marrane) de qualité très moyenne au cours desquels notre sept représentatif a été irréprochable ou presque. Et rebelote, deux semaines plus tard avec la perte du titre africain contre l'équipe jugée la seule en mesure de nous contester le sacre.
Peut-on en vouloir aux joueurs ? Empressons-nous de répondre que non ! Nos joueurs sont d'excellents techniciens et ce n'est pas un hasard si, plus de la moitié d'entre eux évoluent dans les meilleures équipes françaises. Les raisons de ce fiasco en Angola sont à chercher dans la mauvaise préparation de l'équipe ou plutôt dans la mauvaise programmation de la préparation. Au moment où les Egyptiens participaient à de tournois de haut niveau, nos représentants rencontraient la Suisse, le Qatar, l'Algérie et quelques équipes de clubs en Tunisie. Peut-on dans ces cas parler de préparation dans le sens propre du mot ? Toujours volet préparation. Que peut-on attendre d'un entraîneur qui passe plus de la moitié de l'année à l'étranger sous prétexte qu'il est allé superviser nos joueurs et discuter avec leurs entraîneurs respectifs ? Alors que le devoir l'appelait en Tunisie où parmi ses attributions, figurent en bonne place, le suivi des rencontres de la compétition nationale, la présence aux séances d'entraînement des clubs, une préparation spécifique des gardiens de buts et également une assistance périodique aux entraîneurs nationaux des catégories de jeunes et pourquoi pas l'encadrement de stages de formation et de recyclage pour nos entraîneurs et les plus jeunes d'entre eux.
Fédération - Hasanafendic : le courant ne passe plus Personne n'aurait souhaité connaître une déception semblable à celle ressentie jeudi soir à Luanda. Parce que notre sept national était intrinsèquement plus fort que son homologue égyptien. Il faut tout de même signaler qu'outre la mauvaise préparation d'avant la CAN, l'ambiance n'était pas sereine au niveau de l'encadrement de l'équipe. Saed Hasanafendic reprochant, semble-t-il à la fédération d'avoir mal géré le séjour de l'équipe en Angola. Et là nous lui donnons raison. Ne fallait-il pas déléguer à Luanda un des deux chefs de délégation (celui des garçons ou celui des filles) pour préparer le séjour pendant toute la CAN à l'instar de ce qu'entreprend la FTF.
Arrêtons de pleurnicher Et maintenant que l'on ne vienne pas évoquer les mauvaises conditions de séjour pour justifier la perte du titre africain et une participation aux jeux olympiques. Pour la simple raison que toutes les délégations étaient logées à la même enseigne. A preuve, l'équipe nationale angolaise a emprunté avec nos joueurs le vol qui les a amenés de Lunda à Cabinda. Nos problèmes sont ailleurs et nous attendons une conférence de presse de toutes les parties présentes en Angola pour des explications et pour tirer les enseignements de cette participation.