La profession d'avocat est un sacerdoce. Cette boutade est de je ne sais quel ancien bâtonnier, et il avait raison, car même si l'avocat n'a qu'une obligation de moyens, il est tenu moralement de satisfaire son client, en lui garantissant une issue positive dans telle ou telle affaire. Entre l'avocat et le client il y a une confiance mutuelle qui ne doit être trahie ni d'un côté ni de l'autre. En général, il est difficile, voire impensable, qu'un avocat puisse faillir à ses engagements vis-à-vis de son client, étant le mieux placé pour défendre ses intérêts. Cependant l'avocat est tenu par l'application des textes de la loi et de la procédure en vigueur. C'est là justement où le bât blesse car le client ne peut être au courant de tous les rouages et les méandres de la procédure, qui sont très délicats, voire équivoques. Sans parler des difficultés d'exécution des jugements, pour de multiples raisons. C'est ce qui fait que des affaires, au stade de la procédure, ou de l'exécution du jugement peuvent se prolonger dans le temps. C'est d'ailleurs l'objet des réformes actuelles, auxquelles ne cessent d'œuvrer les responsables en vue d'alléger la procédure et permettre aux justiciables de recouvrer leurs droits dans de bonnes conditions et dans les meilleurs délais .Il arrive que certains parmi ceux-ci tiennent parfois l'avocat pour responsable, allant jusqu'à l'accuser de mauvaise foi et de malversations. Ce fut le cas dans cette affaire d'accident de la circulation, où la victime ayant chargé un avocat pour défendre ses droits, a fini par l'accuser d'abus de confiance. Pourtant celui-ci, avait engagé en sa faveur, une procédure de réparation du préjudice dont fut victime son client, suite à cet accident de la circulation. L'affaire a eu une issue favorable, la victime ayant obtenu gain de cause. Or, le client en l'occurrence, reprochait à son avocat le fait que l'affaire a pris beaucoup de temps. Il se hâta de ce fait de l'accuser carrément d'abus de confiance, en portant plainte contre lui, devant le parquet. L'avocat comparut devant le tribunal, et put expliquer que le temps qu'avait pris cette affaire, n'était pas dû à un laxisme, ni à une faute professionnelle de sa part. Il s'est avéré qu'il n'avait fait que son devoir, et le tribunal considérant qu'il était tout à fait de bonne foi, l'avait complètement blanchi en prononçant son acquittement. D'autant plus que son client présenta un écrit dans lequel il déclarait qu'il avait recouvert tous ses droits grâce à son client, et qu'il retirait sa plainte.