Tunis-le Temps : La victime, dans le cas de l'espèce une dame en quête de se marier avait fait passer une annonce dans un journal à cet effet. Un jeune s'était alors présenté, en lui faisant part de son désir de se stabiliser, après s'être expatrié à l'étranger pendant plusieurs années. Il avait, lui dit-il, ramassé un petit pécule en vue de monter une affaire d'import-export, lui permettant de subvenir largement à ses besoins ainsi qu'à sa douce moitié. La jeune dame crut avoir trouvé l'homme idéal pour partager avec elle le nid douillet qu'elle avait préparé pour goûter aux délices du bonheur familial, et retrouver l'affection tant recherchée et rompre à jamais avec la solitude. Les deux futurs époux prirent l'habitude de se rencontrer de plus fréquemment, afin de discuter des préparatifs du mariage. Toutefois, le jeune homme fit part entre-temps, à sa douce moitié d'un besoin pressant qu'il avait pour régler une affaire : Il devait, lui confia -il, régler d'urgence la somme de 5 mille dinars, qui lui faisait défaut . Qu'à cela ne tienne, lui dit sa future épouse, qui se proposa de lui avancer ladite somme. Le jeune accepta l'offre, sous condition sine qua none, que cela fût à titre de prêt, ayant ultérieurement, précisa-t-il des rentrées d'argent. Cependant, le jeune ne donna plus signe de vie. Au bout de quelques jours, la jeune dame s'inquiéta. Elle essaya de le joindre sur son portable, mais celui-ci était constamment déconnecté. Elle finit par la force des choses par comprendre , qu'il s'agissait d'une arnaque et que le soupirant n'était qu'un imposteur. Elle alerta la police, en donnant le signalement de celui-ci aux agents de la brigade criminelle. Il ne fallut pas beaucoup de temps à ceux-ci pour lui mettre la main dessus. Il ne put qu'avouer les faits, en déclarant qu'il n'osait pas se manifester, et attendait de pouvoir restituer l'argent qu'il emprunta pour le faire. Il précisa qu'en tout état de cause, il n'avait pas l'intention d'arnaquer celle qu'il avait choisie de bonne foi, en tant que future épouse. Inculpé d'escroquerie, il écopa d'une condamnation en première instance à une peine de prison, à laquelle il interjeta appel. Comparu devant la cour, il réitéra ses déclarations données au cours de l'enquête préliminaire, ainsi que devant le tribunal de première instance. Après délibération, la cour le condamna à un an de prison ferme.