Deux enjeux sous-tendent la rencontre de cet après-midi. Vider un vieux contentieux et surtout prendre une bonne option pour les quarts de finale. Aujourd'hui, les Lions Indomptables affrontent les Pharaons d'Egypte, tenant du titre et redoutable bête noire du Cameroun. La toute dernière opposition entre les deux pays remonte au 8 octobre 2005 lors de la dernière journée qualificative pour le mondial allemand. Les Lions Indomptables concèdent au stade omnisports de Yaoundé un nul devant les Pharaons qui n'avaient plus rien à perdre. Ils ont été privés de leur sixième participation à la phase finale de coupe du monde. Plus de deux ans après cet épisode douloureux, les Lions sont une fois de plus devant les Pharaons. Même s'ils ne l'avouent pas tous, les joueurs camerounais ont à cœur de laver l'affront du 8 octobre 2005. « C'est clair qu'une victoire mardi soir nous permettrait de lever ce contentieux », reconnaissent quelques joueurs du bout des lèvres. « Mais, nous n'en faisons pas une fixation. Ce n'est pas l'objectif premier », tiennent-ils néanmoins à préciser. Selon eux, ce serait juste « la cerise sur le gâteau » car une victoire est nécessaire pour « prendre de l'avance » pour la suite. Une équipe vulnérable loin de ses bases L'équipe égyptienne en grande habituée, aborde quant à elle sa 13ème CAN consécutive. Mais l'équipe dirigée par Hassan Shehata va défendre son titre au Ghana avec un statut d'outsider. Pour cause, elle n'a rien montré de probant depuis son sacre sur ses terres. Les « Pharaons » ont fait un parcours des plus laborieux lors des éliminatoires (3 victoires et 3 matches nuls), face à des adversaires loin d'être de grosses pointures du continent (Botswana, Burundi, Mauritanie). Il s'y ajoute qu'à une exception près (sacre en 1998 au Burkina), les Egyptiens se montrent très souvent vulnérables loin de leur base, notamment en Afrique subsaharienne. Cependant, avec un effectif à base locale homogène, les Egyptiens ont des moyens de déjouer les pronostics, à commencer par aujourd'hui face aux redoutables « Lions ».
Groupe C - Aujourd'hui à Kumasi (20h30) - Zambie- Soudan Les outsiders pour se positionner Dans un groupe composé des deux nations les plus titré du continent, avec le Ghana, Zambiens et Soudanais auront fort à faire pour décrocher un billet pour les quarts. Mais sait-on jamais ! A condition qu'il y ait un vainqueur. Le rêve des Zambiens est de bousculer la hiérarchie établie sur papier dans ce Groupe C. Ils se verraient bien dans le rôle du trouble-fête et mettre en difficulté les ténors de la poule qui sont l'Egypte et le Cameroun. Une victoire sur le Soudans lors de ce premier match pourrait bien les sublimer. Lors des éliminatoires, les Chipolopolos (Balles de cuivre) ont surpris par la qualité de leur jeu et sont parvenus à devancer l'Afrique du Sud. C'est une équipe très prometteuse qui joue sans complexe. Elle dispose d'une arme fatale en la personne Christopher Katongo, meilleur buteur du championnat sud-africain 2006-2007, qui évolue actuellement à Bröndby au Danemark. Ce soldat de formation été promu sergent dans l'armée zambienne après son triplé décisif, réussi en seulement 12 minutes en septembre contre les Bafana Bafana (3-1), qui a propulsé la Zambie au Ghana. 30 ans après De son côté, le Soudan effectue un grand retour. La dernière participation du Soudan à la Coupe d'Afrique des nations remonte à 1976, soit 6 ans après son sacre continental. Depuis, les Soudanais se cherchent. Les Crocodiles du Nil qui seront à leur 7è participation à une phase finale de CAN, ont terminé à la surprise générale en tête du groupe 4 devant la Tunisie qu'ils ont battue (3-2). Cette renaissance n'est pas étrangère au très bon comportement dans les compétitions continentales des deux clubs phares que sont Al Hilal Et Al Merrikh. Le sélectionneur Mohamed Abdallah, ancien capitaine de la sélection nationale et légende vivante à Al Merreikh, a pour mission de faire retrouver au Soudan, sa vraie place dans le gotha d'élite continentale, après trente ans de purgatoire. Cette participation parachève une année extraordinaire pour le football local de ce pays. Le Soudan débarque donc à Kumasi avec l'envie de jouer et de faire le spectacle. Match indécis en perspectives entre deux équines aux mêmes ambitions qui risquent de s'évaporer dès ce soir pour le vaincu, voire pour les deux à la fois en cas de parité.