Une conférence de presse a été donnée hier au siège de la Banque Africaine de Développement à Tunis sous le titre : « Investir dans l'avenir de l'Afrique ». Le président de la banque, M. Donald Kaberuka et les co-présidents, M. Paul Martin et Joachim Chiassano, ont présenté de manière exhaustive les missions, le bilan ainsi que les perspectives de la banque sur le plan national et international. Il s'agit principalement de récupérer le retard accusé par les diffèrentes institutions de services et d'y voir plus clair dans un environnement où les équations changent continuellement. Dans ce sens, des consultations ont été menées pour répondre aux besoins et aux spécificités de l'Afrique ; notamment des consultations après des bailleurs de fonds chinois. De mêmen des discutions avec des pays de l'Europe ont été engagées, toujours dans une même optique de partenariat en faveur de la prospérité économique du continent noir. M. Joachim Chiassano a évoqué « la bonne voie » qu'emprunte la banque dans sa mission avec des idées représentatives des besoins de l'Afrique. Le moment est jugé propice pour la BAD, afin de relancer son processus de développement. Les intervenants ont évoqué l'appui dont bénéficie la banque de la part des actionnaires. Il est nécessaire de cerner les objectifs fondamentaux de la banque, d'entamer des consultations très larges avec les chefs d'Etat et les peuples africains par le biais des rencontres avec des jeunes, des ONG,etc... La priorité est de réduire la pauvreté et d'œuvrer pour le développement par la croissance et l'intégration économique. Il est également question de tenir tête aux autres grands marchés dans le monde. Par ailleurs, l'intérêt est porté aux investissements qu'ils soient en provenance de l'étranger ou de l'intérieur. Ces investissements sont d'une grande importance aussi bien pour l'avenir de l'Afrique que pour la dynamique du secteur privé. Quadrupler les opérations et définir les priorités sont partie intégrante de la démarche de développement pour l'Afrique. Les intervenants ont, en outre, exprimé leur souhait quant à la fusion des guichets au sein de la banque pour une plus grande facilité de transaction. A la suite de la conférence, le déjeuner traditionnel a été marqué par la présentation du bilan des activités de la BAD en 2007. Les ambassadeurs des 77 pays membres de la BAD et les représentants des instances internationales établies en Tunisie ont pris part à cette rencontre. A l'avenant, les résultats économiques de l'Afrique en 2007 ont été passés en revue ainsi que ses perspectives d'avenir. Le président Donald Kaberuka a affirmé que la banque croît au défi majeur à relever par tous les partenaires. Que leur habilité à travailler en « alliances stratégiques » peut bien les conduire à une excellence collective. La banque a approuvé un plan de travail spécifique au secteur privé étalé sur trois années. « Nous continuons de jouer notre rôle de catalyseur du secteur privé », affirme le président de la BAD. En effet, et en dépit de la croissance enregistrée durant ces deux dernières années, le secteur privé n'a profité que de 7% du porte-feuille global de financement alloué par la banque. A la fin de la confèrence, le président de la banque a fait part de la reconstitution de leur capacité institutionnelle, permettant de réduire le manque à gagner de 20% à 5% et de moderniser le processus de travail.