Il faisait très froid, cette nuit lorsqu'aux alentours de trois heures du matin, le gardien d'un parking situé à l'intérieur d'une cité résidentielle d'El Mourouj entendit un bruit étrange ressemblant à des claquements des portières de voitures. Il s'empressa d'aller voir ce qui se passait et contre toute attente, il remarqua une silhouette qui se déplaçait entre les véhicules en essayant de fracturer les portières. Il ramassa un bâton et décida dès lors d'intervenir après avoir déduit qu'il s'agissait bel et bien d'un voleur. Ses soupçons étaient bien fondés, d'autant plus qu'il parvint à arrêter le voleur. Celui-ci un jeune homme âgé de vingt-trois ans était au moment des faits dans un état d'ébriété totale. Le gardien réveilla ainsi les habitants du quartier qui à leur tour, alertèrent les agents de police du poste d'El Mourouj. Arrivés sur les lieux, ils conduisirent le voleur au poste où il fut interrogé. Il déclara être le fils d'un chauffeur de taxi. Il a choisi de s'en prendre aux petites voitures jaunes parce qu'il avait compris d'après les habitudes de son père que les taxistes sont habitués à laisser de l'argent à l'intérieur de leurs véhicules. Alors sous l'effet de l'alcool, il a localisé quelques taxis garés dans ledit parking n'hésitant pas le moindre instant à regarder du côté des boîtes à gants. Il comparut devant la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de son forfait. Il affirma qu'il était en état d'ébriété totale, et n'avait même pas conscience de ce qu'il faisait. Il sollicita la clémence du tribunal. L'avocat de la défense plaida pour son client en soutenant que celui-ci avait agi sous l'effet de l'alcool, et avait un casier judiciaire vierge, en sollicitant les circonstances atténuantes.