Tunis-le Temps : Elle n'avait pas réfléchi aux conséquences de son geste, et était plutôt emporté par un courant trompeur : celui d'imiter ses amies qui multipliaient les sorties sans tenir compte des conseils de ses parents qui l'incitaient à mieux se comporter afin de préserver sa réputation et s'assurer un meilleur avenir. Toutefois la jeune fille ne voulut jamais les écouter et n'en faisait qu'à sa tête. Le père revenant sans cesse à la charge au point de s'en lasser, finit par changer de système, en passant aux réprimandes sévères à la places des gentils reproches. Redoutant un comportement démesuré de la part de celui-ci, la jeune fille, prit la décision de s'absenter pour quelques jours du domicile de ses parents le temps laisser passer l'orage, profitant pour aller chez son amie pour quelques jours. Le jour des faits elle était en compagnie de son amie,quand elle fut interpellée par un énergumène qui commença à l'importuner. Elle essaya ainsi que sa compagne, de l'éconduire, poliment du reste, et sans incident, mais en vain. Il lui demanda, en insistant lourdement, de faire un tour avec elle en tête-à-tête. Elle lui opposa un refus net, et il en fut vexé, et prit cette attitude, comme étant une humiliation. Il sortit alors ses griffes et passant aux menaces, il commença par la rosser de coups ; puis il l'obligea de le suivre par la force, en l'entraînant dans une maison où la personne qui s'y trouvait, fit vite de sortir pour lui laisser le champ libre. Ce fut de cette façon , qu'il put abuser d'elle, à plusieurs reprises, malgré ses larmes et ses supplications. Après avoir assouvi ses bas instincts, il alla se coucher, en prenant la précaution de fermer la porte de la maison où ils se trouvaient, à double tour. Ce ne fut que le lendemain, que la pauvre jeune fille, profitant du moment où le forcené quitta la maison pour acheter quelques provision pour le petit déjeuner, put s'enfuir de toutes ses jambes pour aller au premier poste de police où elle put relater sa mésaventure. Arrêtés le forcené ainsi que son complice, celui qui lui ouvrit la porte de sa maison , furent inculpés de détournement de mineure et viol. Devant le tribunal l'auteur principal nia avoir agi par la violence, déclarant que la jeune file l'avait suivi de son propre gré. Son avocat plaida l'absence de la preuve du viol sollicitant par la même la requalification de l'infraction ainsi que les circonstances atténuantes pour son client. Quant à la jeune fille, elle retint la leçon pour ne pas prendre à la légère, à l'avenir, les conseils de ses parents, et tenir compte de leurs inquiétudes légitimes, étant les seuls à même de connaître l'intérêt de leur fille.