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« La nouvelle loi d'orientation permet d'acquérir le savoir académique et professionnel selon les standards internationaux », déclare M. Lazhar Bououny Enseignement supérieur
* Neuf députés ont voté contre * Le débat par articles Dans ses réponses aux députés suite au débat général (cf Le Temps d'hier), le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Technologie, le Professeur Lazhar Bououny, a insisté sur l'aspect impératif de cette nouvelle loi suite aux diverses réformes introduites dans le contenu, le mode, les diplômes et les structures de l'enseignement supérieur. Il a expliqué que : « l'importance de la loi a suscité tout ce débat autour d'elle. En effet, l'objet de cette législation, c'est d'introduire pleinement l'Université au 21ème siècle qui concrétise les objectifs nationaux de la société du Savoir et des TIC. C'est, aussi, la clôture d'un processus de réformes qui vise à améliorer l'employabilité des diplômes et à ouvrir la porte sur la gestion par les objectifs des établissements supérieurs. C'est la réussite d'une meilleure synergie entre la formation et l'emploi. Notre projet s'est, certes, inspiré des normes internationales. Mais, il est adapté à la réalité tunisienne et il est conçu et réalisé par des compétences tunisiennes. ».
Différends Concernant les différends constatés dans l'approche adoptée face à ce projet de loi, le ministre a insisté sur l'aspect enrichissant et objectif de ce débat : « l'enseignement supérieur intéresse toute la société et l'université vit, désormais, en synergie avec son environnement socioéconomique. C'est ce qui explique la multiplication et la diversité des contributions à la question. Cet intérêt spécifique dénote l'importance accordée à l'avenir de l'université par toutes les composantes de la société. D'ailleurs, l'administration est attentive à toutes les remarques et elle respecte tous les points de vue. Mais, elle choisit le cheminement qui sied le mieux avec les objectifs nationaux. Ce choix est le résultat de multiples concertations qui ont fait intervenir toutes les composantes de la scène universitaire. ».
Elections ou nominations A propos du différend sur la question de nomination des recteurs et des doyens (dans des cas bien déterminés), le Professeur Lazhar Bououny a précisé : « Plusieurs approches sont adoptées à l'échelle internationale. La nomination est de mise dans la plupart des Etats arabes. En France, il n'y a plus de facultés. Elles sont remplacées par des unités de formation et de recherche dont les directeurs sont élus. Mais, leurs compétences se limitent au domaine pédagogique. Ils soumettent leurs propositions au Conseil d'Administration de l'université dont ils relèvent et auquel font partie des représentants des étudiants, des enseignants, du tissu industriel, du personnel technique et administratif , etc...Ce conseil élit le président de l'université. Lequel président travaille sous la tutelle du recteur de l'Académie qui est désigné par l'administration. En Angleterre, aux USA et au Japon, l'université est gérée comme une entreprise économique. Même son président, il n'est pas systématiquement un universitaire ... Il peut être un homme d'affaires qui a fait ses preuves. C'est, généralement, une personnalité influente qui peut avoir un apport moral et matériel à l'université. Donc, il est clair que le mode de gestion n'est pas uniforme. Chaque pays adopte le modèle qui lui sied le mieux et qui est plus conforme à ses spécificités. Le monde n'est plus dans les suites de mai 68. L'université a, désormais, un nouveau rôle socioéconomique qui nécessite un autre cadre juridique et institutionnel. Pour optimiser sa contribution dans l'essor socioéconomique et réaliser les objectifs qui lui ont été assignés, le choix gouvernemental a porté sur le maintien des procédures de la loi de 89 en matière de désignation des doyens. »
Le débat par articles Lors du débat du projet de loi, article par article, plusieurs députés ont soulevé la question de la nécessité d'élire le doyen arguant qu'il s'agirait d'une étape supplémentaire dans l'ancrage de la démocratie dans les pratiques sociales. Le ministre a répliqué, encore une fois, qu'il respectait cet avis mais, le choix gouvernemental a porté sur l'exigence d'un nombre minimum de professeurs universitaires dans la faculté qui procèderait à l'élection de son doyen. Il a affirmé qu'il s'agissait du maintien des anciens textes de 1989 en la matière. Finalement, le projet de loi a été adopté. Neuf députés appartenant à Ettajdid et au Parti de l'Unité Populaire « PUP » ont voté contre. Un député MDS s'est abstenu.